Brève

Cosne-sur-Loire : fermetures d’Altifort et de Conforama, 147 chômeurs en plus

Cosne-sur-Loire : fermetures d’Altifort et de Conforama, 147 chômeurs en plus
Mercredi 3 juillet, deux avocats du groupe Altifort SMFI sont venus annoncés à Cosne-sur-Loire la fermeture prochaine de l’usine « à 99,9% ». Ce seront 115 travailleurs qui vont se retrouver à la rue. Altifort avait repris l’usine Vallourec il y a un an promettant de la relancer (C’est le même groupe qui avait repris l’usine Ascoval dans le nord avant de se désister). Depuis un an, il y a eu une succession de mois de chômage partiel ou des périodes de formation payées par la région. Depuis le départ de Vallourec, les travailleurs se rendaient bien compte que l’usine ne pourrait pas tenir longtemps. Fabriquant des tubes pour l’exploration pétrolière et avec un prix du baril de pétrole en baisse, les investissements dans ce secteur ne se bousculaient pas. Et ce ne sont pas les rodomontades des élus locaux faisant appel à Bercy ou à des tables rondes qui pouvaient changer quelque chose à la situation de l’entreprise. Le groupe Vallourec a fait des centaines de milliards de dollars de bénéfices quand le prix du barril de pétrole était à plus de cent dollars Il a bénéficié de 550 millions d'euros d'aides du gouvernement Hollande. Et quand la situation est devenue moins favorable, il a vendu laissant des centaines de travailleurs sur le carreau. Au magasin Conforama de Cosne-sur-Loire qui doit fermer avec 32 licenciements, c’est la même chose. Les travailleurs de Conforama ont enrichi successivement Bernard Arnault et Pinault qui a vendu en 2011 au groupe sud-africain Steinhoff présent dans 44 pays avec 90 000 salariés. Maintenant que la concurrence est devenue plus forte, ce sont les travailleurs qui devraient en faire les frais. Pas d’accord ! Alors qu’il y a 6 millions de chômeurs, licencier devrait être interdit. Vallourec et Conforama ont fait des bénéfices colossaux les années antérieures. Qu’on prenne sur le capital amassé pour garder tous les emplois. Interdire les licenciements devra être un des mots d’ordre des prochaines luttes de la classe ouvrière.
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