Nord Franche-Comté : Les politiciens et le patronat avancent (mal) masqués 03/05/20202020Brèves/medias/breve/images/2020/05/atelier_masques_RKF_Belfort_les_officiels_et_le_patron_sapplaudissent.jpg.420x236_q85_box-56%2C0%2C944%2C500_crop_detail.jpg

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Nord Franche-Comté

Les politiciens et le patronat avancent (mal) masqués

Illustration -  Les politiciens et le patronat avancent (mal) masqués

A Belfort, un « exploit » selon le maire, une commande, pour démarrer, de 200 000 masques alternatifs en tissu, est en train d’être produite dans un local industriel, par une centaine de couturières ayant amené leurs machines à coudre, recrutées par le patron de RKF en intérim ou en CDD, qui touchera 2,70 euros par masque.

Aux côtés de ce leader de la vente de linge pour hôtels de luxe, reconverti dans les surblouses en Haute-Saône, le préfet, le maire LR de la ville qui pense aussi à sa réélection, ses acolytes du département, tout ce petit monde se rengorge d’initier une production industrielle « locale », « sans avoir besoin de la Chine », pour « protéger » la population : au mieux, un masque en tissu par habitant !

Du coté de Montbéliard, aussi, la maire a voulu, dit-elle, anticiper pour le 11 mai, en passant commande à Belfort. Mais pas seulement.

Dans l’agglomération, le fabricant d’épaulettes Epau-Nova s’est reconvertidans la production de kits lavables à 3 euros pièce, pour fournir des communes.

Mais cela ne suffit pas.

Aussi, des industriels, comme la « filière Nedey », gros concessionnaire automobile, ou encore Delfingen, sous-traitant de PSA, ont activé leur réseau en Chine pour importer des masques, destinés, en partie, aux communes, Montbéliard, Audincourt et autres du Département.

Alors que les soignants et ceux de la « première ligne » galèrent toujours pour avoir suffisamment de masques sanitaires, jetables, les grandes surfaces en vendront à profusion, dix fois le prix coûtant.

A la pêche aux masques, les gros poissons capitalistes tiennent toujours la ligne.

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