Brève

Violences policières

L’État condamné, mais les policiers tueurs relaxés.

Violences policières : L’État condamné, mais les policiers tueurs relaxés.

Fin 2009 à Valentigney, un marocain de 41 ans, Mohamed Boukrourou, avait été interpelé à la demande d’un pharmacien qui s’inquiétait de son état « d’énervement extrême ».

Atteint de troubles psychiatriques, Mr Boukrourou était décédé dans le fourgon de police où il avait été conduit. Malgré un premier rapport de la Commission nationale de Déontologie qui avait estimé que les policiers avaient fait un « usage disproportionné de la force », la cour d’appel de Besançon avait confirmé en 2013 le non-lieu pour les policiers qui l’avaient frappé, attaché, et maintenu au sol en se plaçant à trois sur son dos, ses fesses et ses jambes ! Même si la Cour européenne des Droits de l’Homme a condamné la semaine dernière la France pour les traitements inhumains et dégradants, « ni justifiés ni strictement nécessaires » infligés à Mr Boukrourou, le non-lieu pour les policiers auteurs de ce crime équivaut à un permis de continuer les sévices.

Ces cinq dernières années, sur 89 affaires de violences policières, seules 7 ont donné lieu à des condamnations…

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