CHU de Dijon : Suite à la grève du 7 mars 14/03/20172017Brèves/medias/breve/images/2017/03/17202980_406931043004740_1071143699859451386_n.jpg.420x236_q85_box-0%2C0%2C497%2C280_crop_detail.jpg

Brève

CHU de Dijon

Suite à la grève du 7 mars

Illustration - Suite à la grève du 7 mars

Le 7 mars, il y avait du monde au rassemblement devant le CHU du Bocage, plus de 300 personnes. La CGT a donné la parole aux grévistes qui ont crié leur colère, et voilà ce qui en ressort : un vrai cahier de doléances, un vrai ras-le-bol, dont les bulletins Lutte Ouvrière du CHU se sont fait l'écho :

GRÈVE DU 7 MARS : UN SUCCÈS

Pour la journée de grève du 7 mars, qui concernait toute la fonction publique mais était impulsée par la santé, nous étions plus de 300 agents à nous retrouver au rassemblement au CHU. C’est apparu comme un réel succès, surtout compte-tenu des assignations. Le succès de cette journée, au CHU comme dans l’ensemble des hôpitaux, donne une indication du ras-le-bol, qui a trouvé là une occasion de s’exprimer.

NON AUX RAPPELS INCESSANTS

Se faire rappeler à 23h pour venir travailler à 6h30 le lendemain, c’est monnaie courante dans quasi tous les services. C’est incessant, c’est du harcèlement, et du chantage à notre conscience professionnelle.

TITULARISATION POUR TOUS

Les personnels techniques et ouvriers ne sont pas épargnés par cette vague de suppressions de postes, d’absences non remplacées, de harcèlement et de chantage à tout crin de la part de l’administration. On leur dit qu’ils sont fonctionnaires et donc privilégiés, alors que les jeunes sont contractuels depuis 3 ans ou parfois bien plus, et que la Direction menace de donner tout le secteur de l’entretien au privé et intimide tout le monde avec la peur de perdre son boulot.

Du travail il y en a à l’hôpital, tout le monde le sait, tout le monde le sent, c’est criant, et dans tous les secteurs. L’Etat veut plaire aux patrons en cassant chez nous le sentiment d’avoir la garantie de l’emploi et le droit à un salaire décent, comme il veut casser le droit du travail avec la loi El Khomri et mettre le monde du travail dans son entier dans la précarité et les bas salaires. La mobilisation du 7 mars a été un succès, elle doit continuer car nous devons réapprendre à nous battre pour nos droits et notre dignité.

A Champmaillot :

STOP

Le week-end dernier, un mot était posé sur le tableau en médecine pour nous dire que si nous avions des lits de libre, il fallait qu’une aide-soignante se détache de 10h à 12h pour aller aider le B2 qui avait beaucoup de patients dits lourds. Ça nous a mis en colère. Ce n’est pas le fait d’aider en soi. C’est vraiment sur cette façon qu’a la Direction de considérer et de choisir qu’une seule solution : à nous de combler, rattraper, supporter les absences ou l’augmentation de la charge de travail. On en a marre. Pour soigner les patients correctement, il nous faut des collègues et du matériel en plus. Et c’est ce que nous avons affirmé le 7 mars.

MISE EN DANGER

Lorsque c’est nécessaire, nous utilisons le chariot d’urgence. Mais celui-ci n’a pas échappé à la réduction des médicaments en dotation. En situation il y a quinze jours, un médecin s’est mis en colère car les deux premiers traitements adaptés pour soigner le patient n’étaient pas à disposition ni dans le chariot d’urgence ni dans notre pharmacie. Ce n’est pas la première fois que cela arrive mais heureusement jusqu’ici il y a toujours eu une solution annexe pour éviter le pire… mais jusqu’à quand. Retarder des soins adaptés en cas d’urgence vitale au sein d’un service hospitalier parait insensé : c’est pourtant le résultat de la politique de restriction de budget menée par la Direction.

Au Bocage :

NON AUX SUPPRESSIONS DE POSTES

En CCVT1, il est question de laisser la nuit une seule infirmière et une aide-soignante, pour 20 ou 21 patients dont certains sortent de réanimation ou sont à J1 d’une chirurgie cardiaque lourde. C’est inacceptable et dangereux.

NON À LA MUTUALISATION DES MOYENS

Au pôle des pathologies médicales, les ASH sont trimballées sans cesse, d’un service à l’autre, parfois dans 3 services différents sur le même poste. Il faut tout laisser en plan pour aller dépanner à l’autre bout du CHU, puis encore ailleurs. Ce sont des ordres ridicules, et quand on le dit on est menacée d’un rapport.

IL FAUT DES EMBAUCHES

En réanimation médicale, cet été il serait impossible d’avoir même 15 jours, on nous impose de travailler les week-ends autour de nos congés ! Ces congés on y a droit, et on en a besoin. Suite au rassemblement du 7 mars, la DRH aurait fait une note de service pour garantir qu’on n’ait pas à travailler les week-ends avant et après nos vacances. Affaire à suivre, donc.

NON AU TRAVAIL EN SOUS-EFFECTIF

En dermato-rhumato en ce moment le soir il n’y a qu’une aide-soignante pour aider aux repas et recoucher plus de 20 patients âgés et dépendants. C’est impossible mais malgré nos signalements répétés l’administration fait la sourde oreille. Bien sûr on sait qu’elle s’en fout, on le constate tous les jours, et elle nous décourage tous les jours un peu plus par cette attitude aveugle et sourde. Jusqu’à ce que la colère nous submerge.

NON AU TRAVAIL EN SOUS-EFFECTIF (bis)

En Réa coeur, certains patients ont des appareillages lourds (ecmo, coeur artificiel), et alors qu’avant il y avait une infirmière dédiée qui n’avait que ce patient en charge, maintenant on nous impose de nous occuper de 1 voire 2 autres patients en plus. Humainement c’est terrible, et médicalement c’est dangereux. On ne peut pas travailler comme ça.

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