Elections européennes :  Pour Nathalie Arthaud, « on a tout à perdre d'un repli national »

Article de presse
29/04/2019

Nathalie Arthaud a échangé avec une quarantaine de personnes, durant près de deux heures. © NZ0

La tête de la liste Lutte ouvrière pour les prochaines élections européennes, Nathalie Arthaud, est venue échanger avec les Auxerrois ce dimanche 28 avril.
Le lieu de la rencontre était fixé à la maison de quartier Saint-Siméon. Un site pas anodin pour les membres de Lutte ouvrière de l’Yonne et de Bourgogne qui accueillaient, dimanche, leur tête de liste aux élections européennes, Nathalie Arthaud.

Il faut donner l'occasion aux travailleurs de s'exprimer

Au côté de Claire Rocher, infirmière hospitalière en Côte-d’Or (en 5e position) et de Fabienne Delorme enseignante de l’Yonne (en 55e position), Nathalie Arthaud a présenté les ambitions du parti pour ces élections européennes. « Ce n’est pas un but en soit », mais cela donne « l’occasion aux travailleurs de s’exprimer ». Y compris ceux qui « se mobilisent depuis quatre mois ». Le mouvement « remarquable » des gilets jaunes revient à la bouche de l’enseignante qui regrette néanmoins qu’il se focalise sur la dénonciation de la politique fiscale.

"La baisse des impôts est un piège"

« La baisse des impôts est un piège. On va le payer avec moins de services publics, moins d’argent pour les hôpitaux ou l’éducation, il va falloir travailler plus longtemps », énumère la tête de liste.

Plus ou moins d’Europe, Nathalie Arthaud balaie cette question d’un revers de main. « Nous n’avons rien à attendre de l’UE et nous avons tout à perdre d’un repli national […] les frontières, il y en a suffisamment ».

Parmi les revendications du « camp des travailleurs » : l’interdiction des licenciements, un salaire net de 1.800 euros, une meilleure répartition du travail… Et ce en prenant sur « les profits du grand capital ». Nathalie Arthaud ajoute : « de l’argent il y en a […]. On est frappé, mais pas surpris de voir qu’on arrive à mobiliser un milliard en 48 heures. C’est le reflet que les grands groupes sont assis sur une montagne d’or. »

À travers cette campagne « militante » déclinée par toute une série de réunions organisées en France devant les entreprises et dans les quartiers populaires, Lutte ouvrière souhaite encourager les travailleurs à se sentir légitime à « imposer leurs intérêts. »

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