Jeudi 7 et vendredi 8 décembre, les ouvrières et ouvriers de Philips sont de nouveau partis en grève. Ce n'est pas la première fois, depuis que la direction générale a annoncé son intention de fermer le site et de chercher un repreneur.
En fin de semaine, il y avait négociation au siège, à Suresnes. Les travailleurs voulaient faire savoir ce qui leur tient particulièrement à cœur : faire augmenter le montant de la "prime de transfert" que Philips est prêt à payer lors de la vente de son usine - normalement à la fin de l'année.
Ils pensent, à juste titre, que Philips préparait son mauvais coup depuis longtemps, d'autant que, pendant près de deux ans, il proposait des "départs volontaires" avec prime à la clé pouvant approcher les 50.000 € après toute une vie d'exploitation.
Pour les ouvriers, Philips peut payer et doit payer. Jeudi soir, la direction proposait une aumône de 300 € de plus pour les plus anciens ! Du coup, les portes pour les camions de livraison ont été bloquées.
Et vendredi, la direction annonçait qu'elle était prête à ajouter 40 % sur la prime de transfert : pour les derniers embauchés par exemple, elle passe de 7.000 € à 12.700 €. Même si des ouvrières en grève souhaitaient davantage, c'est une réussite après deux jours de grève.