QUETIGNY(21) - SANOFI : LA PILLULE NE PASSE PAS

Brève
11/11/2014

Depuis le 4 novembre, 150 des 350 salariés de l'usine Sanofi, à Quetigny près de Dijon, sont en grève afin de s'opposer au plan de rachat du site par le groupe Delpharm. Delpharm est une société spécialisée dans la sous-traitance pharmaceutique. Ce que les travailleurs savent, c'est que ce rachat se fera au détriment de leurs intérêts : conserver leur salaire, leurs conditions de travail, leurs emplois.

C'est à l'initiative d'une cinquantaine de salariés que le mouvement a été lancé, ceux-ci très vite rejoints par les syndicats et 100 de leurs camarades. En effet, les travailleurs de Sanofi Quetigny, attachés au fait que ce mouvement soit « le leur », sont excédés. Et il y a de quoi, car cela fait 2 ans que Sanofi leur promet le maintien des emplois et des salaires en échange « d'efforts » : augmentation des cadences, gel des salaires, c'est-à-dire réduction du pouvoir d'achat. Pourtant, par le biais du Canard Enchaîné, les travailleurs ont appris le 9 juillet qu'une note interne à Sanofi prévoyait la cession de 4 sites du groupe, dont celui de Quetigny, projet présenté début mai 2014 au Comité d'Investissement du groupe. Après avoir longtemps nié ce fait, la direction a convoqué l'ensemble des salariés pour leur annoncer officiellement la nouvelle, expliquant que « cela n'aurait pas d'impact en terme d'emplois ». Lorsque les salariés sont allés demander des comptes à Delpharm, celle-ci a répondu qu'elle ne s'était engagée « sur rien, devant personne ». Ce qui a mis le feu aux poudres, c'est cette absence d'engagement car cela laisse la quasi certitude que ce sont des licenciements qui attendent les travailleurs.

C'est donc aux mots d'ordre du « maintien des salaires, des primes et mutuelles, ainsi que de l'emploi » que sont entrés en lutte ces travailleurs. Cette phrase résume bien leur état d'esprit : « On n'arrêtera pas la grève tant que l'accord avec nos revendications ne sera pas signé », ou encore « De toute façon, on n'a plus rien à perdre ». Pourtant, la seconde place boursière du CAC 40 a amplement les moyens de garantir les emplois et les salaires pour tous !

TRAVAUX AU PALAIS DE JUSTICE : LA SECURITE OUBLIEE ?

NEVERS (Nièvre)

Brève
09/11/2014

Un ouvrier travaillant sur le toit du palais de justice est passé à travers et s'est retrouvé sur le plancher des combles après une chute de 5 à 8m. Il est très gravement blessé.

Le chantier de rénovation de la toiture venait de commencer..

Le président de la cour d'appel de Bourges dont dépend la juridiction de Nevers a dit : « Il y a eu des carences dans la sécurité de ce chantier dont on pouvait espérer qu'il soit mieux conduit ». C'est le moins qu'on puisse dire.

Le bâtiment est un des secteurs où il y a le plus d'accidents du travail. La justice devrait d'autant plus s'en préoccuper, surtout quand c'est pour elle que les travaux sont effectués.

GRÈVE À L’HÔPITAL DE CHÂTEAU-CHINON

CHÂTEAU-CHINON (Nièvre)

Brève
01/11/2014

Sous prétexte que le centre hospitalier de Château-Chinon serait en déficit d'1 million d'euros, la direction a décidé de s'attaquer aux conditions de travail du personnel.

Il y aurait d'abord 5 jours de RTT en moins et ensuite des projets de privatisation de la blanchisserie, de la cuisine et la suppression des ambulances couchées. Comme dans tout le secteur de la santé, le grand mot c'est économies !

Mais le personnel a décidé de réagir et un préavis de grève illimitée a été déposé pour le lundi 3 novembre.

Le personnel a raison de se mettre en colère, c'est la seule façon pour maintenir les activités de l'hôpital.

DECIZE (Nièvre) - DE NOUVELLES MENACES CONTRE L’HÔPITAL

Brève
13/10/2014

Depuis février 2011, la maternité de l'hôpital de Decize est fermée. Après le labo menacé pour 2016, c'est maintenant le service de stérilisation qui devrait fermer début 2015.

L'ARS (Agence Régionale de Santé) dit que le service est non-conforme. Les locaux sont anciens, vétustes et dégradés et les dispositifs médicaux non adaptés. Et ce que l'ARS propose c'est que la stérilisation se fasse à l'hôpital de Nevers à 30 km ce qui veut dire que la stérilisation de l'hôpital de Decize va fermer.

Le 25 octobre, à 10h, un rassemblement est prévu devant l'hôpital de Decize pour protester contre la fermeture du service de stérilisation et aussi sur la dégradation continuelle du service public de santé dans le Sud du département de la Nièvre. Lutte Ouvrière appelle à participer à ce rassemblement.

UN PACTE CONTRE LA POPULATION

NEVERS (Nièvre)

Brève
10/10/2014

La préfète de la Nièvre a présenté au patronat nivernais tous les bienfaits qu'il peut attendre du « Pacte de responsabilité et de solidarité » décidé par le gouvernement Hollande-Valls.

Elle a expliqué que le CICE (Crédit Impôt Compétitivité Emploi) avait déjà bénéficié à 482 entreprises de la Nièvre pour un total de 2,9 millions d'euros. A quoi a servi cet argent ? Sûrement pas à embaucher vu l'augmentation continue du chômage en 2014.

Elle a dit que « le Pacte, c'est un abaissement du coût du travail » : zéro charge pour un emploi au SMIC, baisse des cotisations famille pour les patrons, baisse de l'impôt sur les sociétés qui va passer de 33 à 28 %.

Elle a aussi expliqué que ce pacte visait « à aider les ménages ». Il y aurait des baisses d'impôts en 2015, mais venant après les hausses de ces deux dernières années. C'est se moquer du monde. Et elle s'est bien gardée de parler de toutes les autres hausses que la population va subir auxquelles s'ajoute la dégradation des services publics.

Ce pacte est pour le patronat, surtout le plus grand, et uniquement pour lui !