Des extraits du bulletin de liaison Bourgogne

Cluster à l’EHPAD d’Alise-Sainte-Reine

Brève
17/11/2020

À l’EHPAD d’Alise-Sainte-Reine, une bonne moitié du personnel est malade (environ 15 personnes) et la moitié des patients également (environ 30 personnes). Tous les patients testés positifs doivent rester à l’EHPAD car le service COVID de Semur-en-Auxois est déjà saturé. S’ils doivent être mis sous respirateur, ils sont envoyés à Dijon. Pour compenser les absences, les soignants des autres services font énormément d’heures sup’, et ils travaillent entre 250 et 300 heures par mois. Aucun renfort n’a été envoyé pour l’instant.

Des extraits du bulletin de liaison Bourgogne

CHU BOCAGE : LA SITUATION DANS LES SERVICES NON-COVID

Brève
11/11/2020

Au CHU de Dijon, dans les services non-Covid, les cadres infirmiers se préparent à ce que, d’un jour à l’autre, on leur demande d’envoyer plus de renforts en réanimation.

Depuis quelques temps déjà, les services non-Covid ont réduit leurs activités, comme lors de la première vague : par exemple, seules les opérations chirurgicales urgentes sont maintenues. Mais pendant la première vague, de nombreux patients ont déjà vu leurs soins repoussés et leurs problèmes de santé se sont aggravés. Les soignants ont aussi de moins en moins de moyens pour s’occuper des patients atteints de maladies chroniques qui nécessitent beaucoup de soins, telles que la mucoviscidose.

Des extraits du bulletin de liaison Bourgogne

SNCF : POUR EUX, SEUL LE TRAVAIL COMPTE

Brève
11/11/2020

À l’équipe Voie, sur Dijon, on trouve que le deuxième confinement, confine notre vie privée quand par ailleurs on est juste bon à aller travailler. Parce qu’au travail, rien à voir avec la première vague : pas de référent Covid sur les chantiers pour veiller à ce qu’on travaille dans le respect des normes sanitaires, pas de réunion avec l’encadrement pour adapter nos façons de travailler… De notre initiative on essaye de remettre en place les désinfections des locaux, camionnettes…

Bref ils ont mis des flacons de gel hydroalcoolique, des masques et dém….-toi.

Des extraits du bulletin de liaison Bourgogne

COVID-19 : LE POINT À JTEKT

Brève
11/11/2020

Ce qui nous marque le plus concernant le Covid à JTEKT c’est l’indifférence de la direction face à la situation. On sait que c’est dans les entreprises qu’on a le plus de risques de l’attraper, car la concentration de population au même moment et à un même endroit y est la plus importante. Mais à JTEKT, on ne nous parle de rien : ni instructions dans les briefings sur le confinement (les chefs ne nous ont même pas donné les attestations, il fallait qu’on se débrouille), ni infos sur nos collègues malades. On nous dit juste qu’on n’est pas cas contact car on porte des masques, même quand on est serré dans une toute petite salle UEP, sans moyen d’aérer, ou les uns sur les autres à la cantine. Et ne parlons pas des vestiaires, où leurs horaires décalés « pour ne pas qu’on se croise » sont bidons, puisque toutes les lignes sont mélangées dans un même vestiaire et arrivent en même temps. Et en plus de ça, ils nous font la leçon sur les gestes barrières quand ça les arrange en mettant des flèches et croix rouges partout, en retirant les tables sur lesquelles on pouvait manger et en fermant toutes les portes, alors que tout le monde dit qu’il faut aérer pour éviter la stagnation du virus dans l’air. Pour JTEKT, le Covid-19 est une aubaine car ça devient un moyen de nous mettre au pas arbitrairement sans prendre ses responsabilités.

Des extraits du bulletin de liaison Bourgogne

FRUEHAUF (AUXERRE)

Le travail, c'est la santé… des profits

Brève
11/11/2020

Ce lundi, le PDG a affiché un communiqué s'adressant aux ouvriers. Il reprend le discours de Macron où il dit : « Je vous le dis très clairement, il n’y a pas de système de santé qui tient s’il n’y a pas une économie forte pour le financer. » Comprenez : « un Fruehauf joufflu ». Il conclut en disant que c'est pour ça qu'il faut continuer à travailler même si on suspecte qu'on est atteint du Covid : il ne faut s'arrêter que si on a un proche testé positif et si l’Agence Régionale de Santé nous contacte.
Déjà une quinzaine de collègues sont en arrêt maladie, soit parce qu'ils sont positifs, soit parce qu'ils attendent les résultats de leur test.
C'est clair que leurs profits sont plus importants que notre santé. Se protéger ne dépend que de nous-mêmes.