Semur-en-Auxois

10 000 masques pour l'hôpital et la mairie

Brève
28/04/2020

Pas moins de 10 000 masques chirurgicaux ont été offerts à l’hôpital de Semur-en-Auxois et aux services sociaux de la mairie par la société Dream.

Cela représente une autonomie de 15 jours. De plus, d’autres masques devraient être envoyés dans les jours à venir. Vexée, la responsable communication du Centre Hospitalier a réagi en affirmant que l’hôpital « n'a jamais manqué de masques » et qu’au niveau des soignants le stock disponible était « suffisant ».

Dijon

Nouvelles de l'Hôpital Champmaillot

Brève
28/04/2020

L'hôpital gériatrique Champmaillot fait partie du CHU de Dijon et est donc en première ligne dans la lutte contre le Covid-19.

Les EHPAD de Champmaillot galèrent vraiment et le personnel continue à tomber malade. Il y a un problème de matériel (peu de masques FFP2) et de méconnaissance des protocoles. Au bâtiment F2, où il y a 5 patients Covid, le double masque (un pour le patient, un pour le soignant) n'est pas mis. Et comme il n’y a pas de FFP2, le personnel fait comme ça, même au retrait des aérosols, ce qui est très dangereux à cause des projections de gouttelettes. Le médecin paraît aussi désespéré que l'équipe : ils ont les informations au compte-gouttes, ils n’ont pas de masque, ils auscultent les gens comme ça.

Au bâtiment B2, les médecins craquent : il y a 25 patients Covid et ils n'acceptent plus les entrées des services EHPAD de Champmaillot car ils ne s'en sortent pas.

En médecine : le bâtiment D1 est à 20 lits mais devrait si possible rouvrir 5 lits la semaine prochaine et rester secteur Covid. Au bâtiment D2, il n’y a toujours pas de décision réelle prise car les médecins souhaitent vider le service avant vendredi, le décaper tout le week-end et rouvrir lundi à hauteur de 20 lits en non-Covid.  Mais la direction ne souhaite pas fermer deux jours. Pour l'instant, on déplace tout ce qu’on peut et il n'y aura pas d'entrées directes malgré les insistances d'un professeur consultant, pas de déambulants pour éviter la propagation du virus et aucune chambre avec deux patients.

 

Ce qui nous attend avec le déconfinement

Brève
23/04/2020

Le gouvernement a décidé de déconfiner le 11 mai. Ce jour-là, des millions de travailleurs retourneront au travail. Et comme le gouvernement a aussi annoncé la réouverture   des écoles, des millions d’enfants retourneront dans leurs classes. Les hôpitaux auront sûrement été désengorgés mais le virus sera toujours là. Et selon la  communauté scientifique, une deuxième vague de l’épidémie est à craindre. Mais face au risque sanitaire, les problèmes du patronat et ceux des travailleurs ne seront pas du  tout les mêmes.

La reprise mais à quel prix ?

Le patronat dit que, dans les entreprises, le travail va être adapté pour respecter les gestes barrière. Mais il est certain qu’on ne pourra pas lui faire confiance. D’abord,  personne ne peut croire que toutes les entreprises fonctionneront comme avant, en sortant la même production qu’avant, tout en respectant les critères sanitaires  nécessaires. Et puis, s’il y avait sûrement des mesures protectrices prises au début, le naturel patronal reviendrait au galop : la nécessité de produire au moindre coût fera  qu’une bonne partie de ces mesures passeront à la trappe.

Quant au gouvernement, il ment comme un arracheur de dents depuis le début de l’épidémie. Il l’a fait sur les  stocks de masques, sur le nombre de personnes dépistées ou encore sur le nombre de morts dans les EHPAD. Et s’il a bien une chose dont il a fait la preuve, c’est qu’on ne pouvait pas lui faire confiance.

Leurs intérêts et les nôtres

Le déconfinement va donc s’imposer. Mais il n’y a pas de raison que les travailleurs l’abordent en victimes soumises. Leurs préoccupations ne sont pas celles du patronat. Ils  voudront avant tout prendre garde à leur santé et à celle de leurs proches, par exemple, en prenant garde à comment le virus pourrait se propager dans les ateliers ou les  vestiaires d’une entreprise. Ceux qui ont des enfants seront soucieux de comment on se protège de la contamination dans les écoles. Et pour tous ces problèmes, rien ne  vaudra une organisation collective des travailleurs concernés pour contrôler ce qui se passe dans un atelier, dans un service ou même dans un quartier où il y a une école.

Il  n’y aura pas de solution satisfaisante pour régler ces problèmes sanitaires car pour cela il faudrait que la société soit profondément différente et profondément organisée sur  une base collective, c’est-à-dire débarrassée du capitalisme. Mais il n’empêche que les travailleurs devront être vigilants car personne ne le sera à leur place.

Amazon Sevrey (près de Chalon-sur-Saône)

Le parasite du coronavirus

ou comment profiter d'une épidémie

Brève
08/04/2020

Amazon est accusé de ne pas respecter les mesures nécessaires dans leurs entrepôts comme les gestes barrière, de ne pas annoncer publiquement quand il y a des cas de travailleurs contaminés. Les syndicats ont bien raison d’attaquer en ce moment. Le faire c’est significatif, car c’est s’attaquer au grand géant de la distribution.

Avec la fermeture des boutiques, tout le monde est dans une situation où il n’a pas d’autre choix que d’acheter via Amazon. Et ils profitent de la situation pour jouer au sauveur, « notre entreprise peut aider à la collectivité ». En réalité, ils utilisent le fait que les gens n’aient pas d’autre moyen pour récupérer des parts de marché et faire exploser leurs profits sur le dos des gens confinés.

Mais sous leurs airs de modernité, ils traitent les ouvriers comme des chiens, corvéables à merci, tant qu’ils tiennent le coup, et qu’ils pourront remplacer immédiatement. Ce sont surtout des jeunes, peu qualifiés, à qui on demande d’exécuter des tâches répétitives, qui demandent le moins de réflexion possible, car seul compte le quota final. Ce sont des opérations de manutention, à la chaîne, en sortie de camion ou sur tapis roulant. Bravo la modernité.

Et ils nous font venir travailler pendant le confinement, sans aucune mesure de sécurité. Pour une usine qui se dit moderne, le sauveur de l’humanité, le minimum aurait été de mettre en place les mesures sanitaires pour qu’on y travaille sans risquer sa vie.

Dijon

la cerise sur le gâteau

Brève
01/04/2020

Chez un pâtissier-chocolatier renommé de Dijon, après cinq jours de confinement, le patron a appris qu'il n'aurait pas le chômage partiel payé par l'état. Du coup, il a fait revenir les employés au boulot. Il y a même encore des apprentis.

Il donne des masques aux employés, mais même pas un par jour, et leur a dit de les repasser pour tuer le virus ! Ou de les passer au four, ou au sèche-cheveux...