Rennes (Ille et Vilaine) : À Rennes, Lutte ouvrière réunit « le camp des travailleurs » pour sa fête annuelle06/10/20192019Brèves/medias/breve/images/2019/10/Capture_75.PNG.420x236_q85_box-0%2C49%2C958%2C588_crop_detail.png

Brève

Rennes (Ille et Vilaine)

À Rennes, Lutte ouvrière réunit « le camp des travailleurs » pour sa fête annuelle

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Des centaines de sympathisants ont suivi débats, conférence scientifique, l'allocation politique et concert

Jusqu’à minuit, samedi 5 octobre, Lutte ouvrière a tenu sa fête annuelle. Au centre social Carrefour 18, l’humeur est légère. Le discours est lui plein de gravité. Le parti trotskiste assure au passage qu’il présentera bien une liste à l’élection municipale de Rennes.

Au centre social Carrefour 18, situé 7, rue d’Espagne, des gamins s’amusent autour d’un stand de maquillage ou à la pêche aux canards. Des sympathisants de Lutte ouvrière s’occupent au troc de livres. D’autres préfèrent assister à la conférence scientifique ou au concert sur lequel l’effigie de Trotsky veille.

L’humeur est légère. Le discours des porte-paroles de Lutte ouvrière, Fabrice Lucas, Valérie Hamon et Florence Defrance, se montre, lui, plus grave.

Dénonçant une « exploitation des travailleurs de plus en plus féroce » sur fond de « crise écologique qui s’approfondit » et de « montée de l’obscurantisme avec l’extrême droite », « on se rend compte que beaucoup de travailleurs se posent aujourd’hui des questions », estime Valérie Hamon qui a notamment représenté le parti lors de l’élection municipale de 2014 (1,69 % des voix).

Une liste Lutte ouvrière aux municipales

Voyant dans le mouvement des Gilets jaunes un motif d’espoir, Florence Defrance a le sentiment qu’une « prise de conscience est en cours. Il faut aussi que le camp des travailleurs prenne conscience de sa force. »

Puis de décrire une société qui « craque de partout », avec la crise des hôpitaux, l’incendie de l’usine de Rouen symbole d’un capitalisme destructeur ou même avec, plus localement, « PSA. Il y a 15 ans, nous étions 12 000 travailleurs. Aujourd’hui nous sommes moins de 2000 en CDI. Les autres ont des statuts précaires », affirme Fabrice Lucas, élu au conseil municipal de Saint-Jacques et par ailleurs employé à PSA et syndiqué CGT.

Lutte ouvrière défendra-t-il ses couleurs à l’élection municipale de Rennes ? « Bien sûr que nous défendrons nos idées et que nous serons présents à l’élection, indique Valérie Hamon. Et contrairement à d’autres partis, nous, nous serons clairs. Nous sommes le camp des travailleurs. »

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