Une semaine après la manifestation de Châteaulin, près d'un millier de travailleurs du Groupe Doux et de militants syndicaux du Morbihan se sont retrouvés à Vannes, pour exiger le non-démantèlement du groupe et le maintien des emplois.
Le groupe Doux serait en difficulté financière. La famille Doux, 146ème fortune de France, plutôt que de puiser sur ses profits a mis en vente le groupe. Les salariés sont inquiets pour leur avenir, craignant la fermeture de certains sites et des licenciements. Quant aux éleveurs, ils attendent qu'on leur paye d'importants arriérés.
Le sort du groupe volailler, qui emploie 3 400 salariés et fait travailler entre 700 et 800 éleveurs, sera fixé le 5 juillet, lors du dépôt des offres de reprise au tribunal de commerce de Quimper.
« On ne veut pas se faire plumer ! », scandaient les manifestants, qui sont allés jusqu'à la préfecture pour exiger du gouvernement qu'il intervienne afin d'éviter le démantèlement du groupe et surtout les licenciements.
Les nouveaux élus de gauche du Morbihan sont venus apporter leur soutien, mais n'allant tout de même pas jusqu'à demander où est passé le milliard de subvention donné à Doux. Nombre de manifestants ne se faisaient guère d'illusion sur ce soutien.
Une nouvelle manifestation est prévue ce vendredi à Châteaulin, siège du groupe Doux.