Mathieu Piro (LO). « Répartir le travail »02/06/20172017Presse/medias/articlepresse/images/2017/06/mathieu-piro-45-ans-est-chaudronnier-a-dcns-il-habite-a_3459989.jpg.420x236_q85_box-0%2C14%2C999%2C576_crop_detail.jpg

Article de presse

Lorient

Mathieu Piro (LO). « Répartir le travail »

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Mathieu Piro, 45 ans, est chaudronnier à DCNS. Il habite à Lanester

La Présidentielle a ouvert une recomposition politique majeure. Le duel droite-gauche est-il encore d'actualité pour ces législatives ?

« On nous parle de recomposition politique. C'est une blague. Des politiciens professionnels ont parfois laissé la place à des personnalités de la société civile. Mais ce sont tous des gens qui ont été ou qui veulent être des serviteurs du grand patronat. Par exemple la ministre du Travail a été DRH du groupe Danone et son directeur de cabinet lui a été négociateur du Medef. C'est dire qu'il n'y a rien à attendre de bon pour les travailleurs de ce gouvernement et des discussions sur la soit-disant réforme du code du travail ». 

Concernant les rythmes scolaires, Emmanuel Macron ouvre la possibilité aux communes de revenir à la semaine de quatre jours. Pour ou contre ?
« La question des rythmes scolaires, qui ont une incidence certes très directe sur l'organisation de la vie des travailleurs et sur les finances des communes, ne doit cependant pas cacher la question de fond, qui est celle des moyens accordés à l'école et aux services publics. Or Macron a annoncé son intention de supprimer 120.000 postes de fonctionnaires, ce qui entraînera nécessairement une dégradation des services publics utiles à tous ». 


Quels sont vos deux dossiers prioritaires pour la circonscription ?

« Ma candidature se situe dans la continuité de celle de Nathalie Arthaud à la présidentielle, pour faire entendre les exigences des travailleurs. Il faut en premier lieu l'interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous sans diminution de salaire pour mettre fin au chômage. Il faut aussi une augmentation des salaires et des pensions à 1.800 euros net minimum, en prenant sur les profits présents ou passés des grands groupes capitalistes, et en supprimant le secret des affaires qui sert surtout à masquer ces profits ». 

La circonscription compte des fleurons de l'industrie navale et de la défense. Est-ce le moteur principal de l'économie locale ?

« Sur la circonscription, DCNS, où je travaille, est une des principales entreprises. Là aussi les conditions de travail et de salaires se dégradent pour les salariés de DCNS et les sous-traitants. La direction vient de dénoncer l'accord d'entreprise régissant notamment l'organisation du temps de travail. Au lieu d'embaucher pour faire le travail dans de meilleures conditions, elle vise à créer les conditions pour augmenter la productivité et laisser sur le carreau des salariés qui sont au chômage et dans la précarité. Alors ici comme ailleurs il faut que le monde du travail se fasse craindre pour imposer ses exigences face à la rapacité des capitalistes. Voter pour ma candidature c'est affirmer cette conscience de classe qui sera nécessaire dans nos combats futurs ».
 

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