Municipales à Brest. « Tous nos candidats sont fiers d’être sur une liste Lutte ouvrière »24/02/20202020Presse/medias/articlepresse/images/2020/02/coll.jpg.420x236_q85_box-0%2C59%2C630%2C413_crop_detail.jpg

Article de presse

Brest

Municipales à Brest. « Tous nos candidats sont fiers d’être sur une liste Lutte ouvrière »

illustration
Rémy Collard, arrivé à Brest en 2018, est tête de liste pour la municipale

Rémy Collard va mener la liste Lutte ouvrière à la municipale de Brest.

 

Ce que Rémy Collard apprécie à Brest ? « Ce n’est pas une ville m’as-tu-vu », explique-t-il. | OUEST-FRANCE

 

 

Quand est apparu votre intérêt pour la politique ?

Cela a vraiment commencé à la fac, à Lille. Le gouvernement voulait faire passer la loi LRU sur l’autonomie des universités. Il y avait des grèves, des manifs, des assemblées générales. J’y ai participé. C’est à peu près à cette période qu’a démarrée la crise des banques aux États-Unis, C’est là que je me suis posé des questions pour de bon. Au lycée, j’étais révolté par la misère dans le monde. Mais là, devenu étudiant, je commençais à vouloir mettre des mots sur les choses, mon indignation, ma révolte.

Comment est née l’envie de se frotter au suffrage universel, sur votre nom ?

La réponse est délicate (sourire). Plus qu’une envie, c’est la continuité d’un engagement dans le combat politique pour une société plus juste. Et elle ne sera plus juste que si on la débarrasse du capitalisme. La crise, on entend beaucoup parler, mais certains en vivent très bien. Je suis convaincu qu’une élection ne change pas vraiment les choses, mais elle permet aux travailleurs de se faire entendre.

Pourquoi cette élection, pourquoi vouloir devenir maire ?

Une élection municipale, c’est un peu à part. À une législative ou à une départementale, on est deux. Ici, nous sommes 55 sur une liste. Cela démontre que notre courant, nos idées, ont un certain poids dans la société. Devenir maire n’est pas une perspective en soi. Mais notre présence dans le scrutin évite que les classes populaires se fassent voler leur vote. Sur notre liste, il n’y a pas que des militants de Lutte ouvrière. Mais tous nos candidats sont des militants de la classe ouvrière et tous sont fiers d’être engagés dans cette municipale.

Comment décririez-vous votre attachement à Brest ?

C’est une ville qui a un certain héritage populaire. Ça se sent. Brest n’est pas une ville « m’as-tu-vu ». C’est une ville populaire et qui n’a pas honte de l’être. Le contact se fait facilement avec les gens, c’est dans leur mentalité. C’est ce qui fait que je m’y sens bien.

Une personnalité brestoise, politique ou non, qui compte pour vous ?

Irène Frachon (NDLR. la pneumologue du CHRU qui a révélé le scandale du Médiator). Contre vents et marées, elle a su mettre en avant la responsabilité des industriels. Elle s’est battue, elle a soutenu des patients, et elle a su se faire soutenir aussi. C’est un combat admirable.

Droits de reproduction et de diffusion réservés © Ouest France

Partager