Centre Hospitalier - Amilly (Loiret) : C’est la pénurie qui est la plus dangereuse !25/03/20202020Brèves/medias/breve/images/2020/03/20200325_cham_amilly.png.420x236_q85_box-0%2C21%2C1112%2C647_crop_detail.png

Brève

Centre Hospitalier - Amilly (Loiret)

C’est la pénurie qui est la plus dangereuse !

Illustration - C’est la pénurie qui est la plus dangereuse !

Au CHAM, il y a bien eu une réorganisation des circuits d'accueil et d'orientation vers des services dédiés au Covid-19, mais tous les beaux principes sont par terre à cause du manque de matériel et de personnel.

Si les porteurs du virus détectés dès leur arrivée sont bien envoyés vers les services dédiés, lorsque la maladie se développe alors que les patients sont déjà dans un service, on se contente d'essayer de les isoler, ou de leur donner un masque, mais ils restent dans les services où ils ont été admis.

Dans bien des cas, on n'est sûr de rien. Très peu de tests sont réalisés, c'est le flou le plus total, car ni les patients, ni les soignants ne sont contrôlés avant qu’ils ne soient au plus mal.

La seule chose qui est contrôlée, c'est l'attribution de masques

Dans un service de médecine, les soignants qui prennent un masque doivent le notifier sur un document ! On a vertement rappelé à l'ordre ceux qui avaient commencé à en utiliser avant la consigne.

En Réanimation, on n'a eu droit qu'à un seul masque par poste de 12h. Comment travailler sans le toucher, le retirer pendant 12h d'affilée ? C'est mission impossible. Résultat, quatre d'entre nous étaient atteints par la maladie dès la fin de semaine dernière, et nombreux sont ceux qui présentent les signes dans de nombreux services.

Où sont les renforts ?

Même si l'activité de chirurgie a été mise au ralenti, le personnel déjà insuffisant en temps normal n'a pas été renforcé. Ils n'ont rien trouvé de mieux que de nous faire tourner en 12h de jour et de nuit dans les unités spécialisées (mais ça déborde facilement sur 13h avec les temps de transmissions et d'habillage).

Macron peut bien prendre un air martial en annonçant « c'est la guerre », mais mis à part les coups de menton contre la population, où sont les entreprises réquisitionnées pour fabriquer des masques et des tests ? Pour une fois qu'il y aurait autre chose à fabriquer que des obus !

Partager