Delpharm - Orléans (Loiret) : Grève contre l’attaque sur le temps de travail28/10/20202020Brèves/static/common/img/contenu-min.jpg

Brève

Delpharm - Orléans (Loiret)

Grève contre l’attaque sur le temps de travail

Mardi 20 octobre, les décisions de la direction concernant la nouvelle organisation du temps de travail pour les travailleurs postés a déclenché leur colère. Celle-ci voulait imposer aux travailleurs la suppression d’une semaine de congés à tous et faire travailler les équipes de production 54 jours de plus, en supprimant entre autres treize jours de RTT !

Spontanément la totalité de l’équipe de l’après-midi se mettait en grève, suivie le lendemain par l’équipe du matin, provoquant l’arrêt des lignes de production et le retour de vacances précipité du directeur. Un travailleur d’une délégation de grévistes lui dit ce qu’il avait sur le cœur : « Vous m’annoncez que je vais terminer le travail à 22h au lieu de 19h20, je suis seul avec mon gamin de 10 ans, j’en fais quoi ? Vous nous prenez à la gorge ! ».

Sous la pression, la direction renonçait à voler une semaine de congés payés, et ramenait l’horaire de fin des équipes de 22h à 20h15. Mais le compte n’y est toujours pas. Les travailleurs estiment qu’on leur vole l’équivalent de cinq semaines de congés ou un mois et demi de salaire ! Des débrayages se sont poursuivis chaque jour, dans toutes les équipes, dans l’attente d’une réunion prévue le mardi 26 octobre. Mais ce jour-là, la direction ne daigna pas aborder les horaires des travailleurs postés.

Ce refus, vécu comme une marque de mépris, a décidé les travailleurs, réunis en assemblée générale, à passer des débrayages à la grève et à élire leur comité de grève. La colère est à la hauteur de l’attaque, et il n’est pas question d’accepter de travailler plus sans que cela ne coûte rien au patron. L’usine fait des bénéfices, près de sept millions d’euros en moins d’un an. C’est un argument qui renforce la détermination des grévistes.

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