Accueil des élèves à Chartres (Eure-et-Loir) : : les enseignants livrés à eux-mêmes27/03/20202020Brèves/medias/breve/images/2020/03/Ecole_.jpg.420x236_q85_box-0%2C0%2C1000%2C562_crop_detail.jpg

Brève

Accueil des élèves à Chartres (Eure-et-Loir)

: les enseignants livrés à eux-mêmes

Illustration - : les enseignants livrés à eux-mêmes

Sur l’agglomération de Chartres, trois « centres d’accueil mutualisés » ont été mis en place depuis le début du confinement. Il s’agit d’écoles accueillant les enfants de 3 à 16 ans des personnels réquisitionnés (en particulier les soignants). Ils sont pris en charge, par roulement, par une équipe enseignante volontaire. Suffisamment d’enseignants (y compris du second degré) se sont fait connaître comme volontaires pour assurer cette tâche indispensable. Mais beaucoup tiennent à dénoncer les conditions dans lesquelles cela a lieu, comme en témoigne un de nos correspondants :

« Les enseignants de Chartres ont reçu le 20 mars un courrier des médecins scolaires leur indiquant qu'ils n’accueilleront que des enfants en bonne santé. Comment des médecins peuvent-ils donc s’engager sur ce point puisqu'on sait que des enfants peuvent être affectés par le virus et être contagieux sans avoir de symptôme ? Dans ce même courrier, on explique aux enseignants concernés que les gants, gels et masques ne sont pas utiles... mais on sait que la vraie explication est celle de la pénurie de ce matériel, que les syndicats ont réclamé : rien ne sert d'essayer de masquer la réalité. Les médecins scolaires répondent que les "gestes barrières" sont suffisants. Les gestes barrières ? Comment on fait avec des gamins de 3 ans qui ont besoin d'aller aux toilettes ?

Lundi 23 mars, un courrier de l'Inspection académique cette fois-ci, indique ce qu’il faut faire en cas de contamination avérée. Mais, quels moyens avons-nous à notre disposition pour savoir qu’une contamination est avérée ? (sachant qu’il n’a plus de dépistage systématique). Et si celle-ci est avérée, on nous demande d’isoler l’enfant, or il semblait (cf le courrier des médecins) qu’aucun enfant malade ne devait être à l’école.

Comme partout, les enseignants sont dramatiquement laissés à eux-mêmes sans véritables moyens de protection. »

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