Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire) : Quand Hutchinson prétend supprimer 120 emplois « en douceur »14/09/20192019Brèves/static/common/img/contenu-min.jpg

Brève

Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire)

Quand Hutchinson prétend supprimer 120 emplois « en douceur »

Hutchinson avait annoncé au printemps dernier aux travailleurs de l’usine de Joué la fermeture de l’activité Tuyaux qui employait près de 120 personnes sur 600.

Depuis, la direction n’a pas cessé de dire que cette fermeture allait se faire sans casse, sous couvert de reclassements dans les autres secteurs du site et de mutations. Il n’y a certes pas eu de plan social. Mais chacun des postes supprimés représente autant d’emplois en moins, à commencer par les travailleurs sous-traitants et les intérimaires qui ont été renvoyés sans autre forme de procès.

Mais il faut ajouter tous ceux à qui Hutchinson ne propose que des reclassements sur des sites pour la plupart éloignés de centaines de kilomètres, ou des départs dits volontaires avec des primes établies individuellement, c’est-à-dire dans des conditions très désavantageuses pour les travailleurs. C’est le cas notamment pour ceux qui ne sont pas ouvriers de production. Des dizaines d’entre eux ne savent toujours pas, des mois plus tard, le sort qu’on leur réserve, alors que la direction n’a eu aucun mal à réaliser le transfert rapide de machines en République tchèque.

Les patrons ont expliqué qu’ils perdraient de l’argent s’ils maintenaient à Joué cette activité qui représente un chiffre d’affaires de 20 millions d‘euros. Mais Hutchinson a fait 160 millions d’euros de profits l’an dernier et Total, qui en est propriétaire, 13,6 milliards. Total, justement dans la période où la fermeture des Tuyaux était révélée, annonçait un don de 100 millions d’euros pour la reconstruction de Notre-Dame incendiée.

Ces histoires de coûts ne sont que des prétextes mensongers, tout comme la prétendue concurrence des pays d’Europe de l’Est, alors que c’est justement Hutchinson qui fait le choix de produire là-bas pour augmenter ses marges de bénéfices.

Les profits de trusts comme Hutchinson et Total viennent de l’exploitation des travailleurs, à Joué et partout dans le groupe, année après année. Ils sont plus que suffisants pour maintenir les emplois en répartissant le travail entre tous.

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