REPRISE DU TRAVAIL CHEZ TUPPERWARE

Après deux semaines de grève, le travail a repris chez Tupperware à Joué-lès-Tours.  Représentants patronaux et syndicaux ont signé un accord qui, en plus des traditionnelles mesures qui accompagnent les fermetures d'entreprises, prévoit des primes de licenciement "supra-légales". Pour un salaire mensuel net de 1800 €, ces primes s'échelonneraient selon l'ancienneté d'environ 30 000 à 60 000 euros. Ajoutées aux indemnités légales, cela devrait permettre à ces travailleuses et travailleurs, ayant pour certains jusqu'à 40 ans d'ancienneté, de percevoir de 35 000 à 90 000 €. En outre, les jours de grève seront payés.

C'est évidemment à leur grève que ces travailleurs doivent d'avoir obtenu des conditions de départ moins défavorables. Il reste que la fermeture de cette usine par un groupe richissime laissera des travailleurs sur le carreau, confrontés avant longtemps aux difficultés du chômage. Et qu'en dépit de l'habituel baratin sur la "réindustrialisation" du site, elle aggravera les difficultés de toute une population pour trouver un emploi, dans un secteur déjà touché il y a quelques années par des licenciements massifs chez Michelin.

L'interdiction de tels licenciements devra décidément être l'un des objectifs à se fixer lorsque les travailleurs retrouveront la force d'engager une vraie lutte d'ensemble contre toutes ces attaques.