SNCF - Montargis (Loiret) :  Grève totale aux guichets

Echo d'entreprise
07/01/2024

Les cheminotes chargées de la vente des billets et de l'accueil en gare de Montargis sont en grève totale depuis le mardi 2 janvier. Elles exigent un guichet supplémentaire, ouvert en journée afin de faciliter le service des usagers de la gare. Dès le passage de la gare à Rémi Centre-Val de Loire, il y a juste un an, elles avaient alerté la direction sur la longueur des files d’attente au moment des départs et les tensions et conflits que cela occasionne. Mais la direction s’en moque et n’a toujours pas répondu à leurs attentes.

C’est pourquoi, en colère, elles ont décidé de se mettre en grève, seul moyen de se faire entendre. Pour obtenir du soutien et expliquer leur grève, elles font signer à l’entrée de la gare une pétition aux habitants et usagers. Ces derniers sont bien d’accord qu’un guichet en plus ne serait pas un luxe.

Une responsable est venue leur dire qu’elle comprenait leur demande, mais comme a répondu une gréviste : « Eh bien nous, on ne comprend pas leur refus d’ouvrir un poste supplémentaire, alors on continue ».

Les grévistes, quatre femmes et un homme, restent déterminées et battantes malgré le froid et l’obstination de la direction de la SNCF.

Fleury-les-Aubrais (Loiret) :  Les facteurs se font entendre

Echo d'entreprise
11/12/2023

Mercredi 6 décembre, une partie des facteurs de Fleury-Saran se sont mis en grève contre des conditions de travail devenues insupportables : tournées à rallonge, repos non remplacés, intérimaires pas formés, tournées « sécable » à distribuer en plus… Jusqu’aux vélos pas entretenus et batteries qui tombent en panne.

Pendant deux jours, des facteurs ont fait le tour de leurs collègues pour discuter de quoi faire. La grève a été décidée pour le mercredi 6. La directrice a dû faire le déplacement devant une dizaine de postiers, surtout des factrices, et face à leur colère, elle a dû promettre des effectifs supplémentaires, en prolongeant notamment le contrat de certains intérimaires. Contents et fiers d’avoir relevé la tête, les grévistes ont conclu cette journée en allant manger ensemble le midi.

Laiterie de Saint-Denis-de-l’Hôtel (Loiret) :  En grève pour 300 euros d’augmentation

Echo d'entreprise
04/06/2023

Depuis mardi 23 mai, 150 travailleurs de la Laiterie de Saint-Denis-de-l’Hôtel sur les 650 que compte l’entreprise sont en grève. C’est une première dans cette entreprise qui se targue d’être à l’écoute de ses salariés. Le patron se qualifie lui-même de « papa patron » et n’est pas avare de petites phrases montrant que sa principale préoccupation est le bien-être des ouvriers. Petite entreprise familiale à l’origine, il s’agit aujourd’hui d’un groupe important.

Pourtant, cela n’a pas empêché la direction d’annoncer qu’elle allait réduire la prime d’intéressement et de participation à 2000 euros alors qu’elle s’élevait jusqu’alors à 4500 euros. Pour beaucoup, cette prime permettait de boucler les fins de mois car, avec 1800 euros en 3X8, il est de plus en plus difficile de vivre correctement. Les travailleurs mobilisés revendiquent une augmentation de salaire de 300 euros.

Depuis 10 jours, la direction fait la sourde oreille et tente d’intimider les grévistes. Elle les a même accusés d’une coupure de courant due, en réalité, à un problème technique sur le réseau. Malgré cela, l’ambiance sur le piquet de grève est bon enfant. Installés à côté d’un rond-point, les grévistes reçoivent de nombreuses manifestations de sympathie de la part des automobilistes. Mercredi 31 à midi c’était paella pour tout le monde. Cette lutte permet aux travailleurs de se découvrir, eux qui ne se connaissaient pas jusqu’alors. Rendez-vous est pris lundi 5 juin à midi pour décider collectivement de la suite.

Hutchnson - Châlette-sur-Loing (Loiret) :  Les bénéfices doivent servir à maintenir tous les emplois

Echo d'entreprise
12/05/2023

Jeudi 4 mai, la direction a annoncé la suppression de 170 postes à l’usine de Châlette-sur-Loing, entre fin 2023 et début 2025.

Cette annonce a été un choc pour tous les travailleurs, d’autant plus que c’est le deuxième plan de licenciements en trois ans. En effet, en 2020, 800 emplois avaient été supprimés dans les usines françaises du groupe.

Encore une fois, pour nous faire accepter cette attaque, elle nous dit que ce sera des départs volontaires. Mais ce sont bel et bien des licenciements qui concernent tous les travailleurs. 170 postes ne seront pas remplacés, alors même que près de 150 intérimaires, inquiets de leur avenir, ne demandent qu’à être embauchés. Tous ceux qui resteront savent par expérience que le travail sera plus dur.

La direction met en avant qu’il y aurait moins de commandes donc moins de travail du fait des voitures électriques. Pourtant au cours de l’année, dans certains secteurs, elle a régulièrement eu recours aux heures supplémentaires et au travail le samedi.

Pour un peu, ce plan est présenté par le patron comme une aubaine. C’est cynique, car si aujourd’hui ceux qui sont proches de la retraite ont hâte de partir, c’est justement parce qu’ils sont usés par des conditions de travail sans cesse dégradées.

Hutchinson est une filiale du groupe Total qui a doublé ses bénéfices en un an, de 10 à 20 milliards. Ce sont donc aux actionnaires et à eux seuls de payer la crise de ce système. Tous ces milliards sont le fruit du travail et de la sueur des travailleurs, ils doivent servir à maintenir tous les emplois.

Michelin St-Doulchard (Cher) :  Coup de colère à l’usine

Echo d'entreprise
26/03/2023

Lors d'un débrayage en 2022

L’usine Michelin de St Doulchard (près de Bourges) compte environ 600 travailleurs.

Vendredi 17 mars, à 7h du matin, un mail de la banque Natixis informait les travailleurs que la prime d’intéressement était cette année d’environ 800 euros, alors qu’elle était de 2 000 euros l’an dernier.

C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.

A 9h du matin, parti d’un atelier, un groupe de travailleurs a fait le tour de toute l’usine. Et c’est à 90, devant les bureaux de la direction, qu’ils ont tenu leur première assemblée générale et voté la revendication : 1 200 euros net pour tout le monde, pour compenser le manque à gagner. Et cela, tout de suite. Des réflexions ont fusé : « Michelin fait des milliards de bénéfices sur notre dos. On n’est pas responsables de leurs problèmes de production. L’inflation est à 15 %. On veut le pognon sur la paye de mars ».

La grève a été maintenue jusqu’à 13h pour faire la jointure avec l’équipe d’après-midi. Celle-ci a immédiatement débrayé. C’est au total, avec l’équipe de nuit et du week-end, plus de 250 travailleurs qui ont débrayé.

Pour essayer de calmer la colère, la direction a proposé de « trouver des solutions » et de payer en partie les heures de grève.

Mardi 21, alors que les travailleurs étaient toujours aussi nombreux à ne pas vouloir lâcher le morceau, la direction a finalement cédé des primes : 775 euros bruts versés en avril et une promesse de 3 fois 200 euros bruts mensuels si les objectifs de production sont atteints en mars, avril et mai.

En utilisant leur force collective, les travailleurs ont su empêcher en partie le mauvais coup de la direction.

 

Amazon-Gidy (Loiret) :  On n’est pas des délinquants !

Echo d'entreprise
26/03/2023

Mercredi 15 mars, alors que s’ouvraient des négociations sur les salaires (NAO), près de 200 travailleurs de l’un des trois sites de l’agglomération d’Orléans, celui de Gidy, déclenchaient pour la première fois une grève, qu’ils ont reconduite jusqu’au lundi suivant.

En effet, les propositions de la direction ne faisaient pas le compte, ils ont exigé une augmentation de 400 euros nette pour tous. Comme le disaient certains grévistes, « C’est grâce à notre travail qu’ils font des milliards et ils nous donnent que des miettes », ou encore « Le patron n’a pas de problème d’argent, nous c’est de plus en plus dur de faire le plein, alors que nous sommes nombreux à venir de loin pour travailler. On se demande même si ça vaut le coup ». En comparaison, une ouvrière rappelait l’achat par le patron d’Amazon, d’un super yacht à un demi-milliard de dollars !

Les actions « Amazon » que le patron leur attribuait chaque année représentaient une petite bouffée d’oxygène, aussi l’annonce de leur suppression a mis le feu aux poudres d’une colère nourrie par des conditions de travail de plus en plus pénibles. Les travailleurs dénoncent le chantage à l’emploi exercé par la direction, ainsi que les pressions permanentes faites au nom de la sécurité.

La direction n’a pas digéré cette réaction des travailleurs, quarante-quatre d’entre eux ont été assignés en justice, accusés d’avoir bloqué le site. Cela a été un choc pour tous les travailleurs qui ont refusé de se laisser intimider. « On n’est pas des délinquants, on veut simplement vivre de notre salaire, c’est logique qu’une grève gêne, c’est fait pour ».

Vendredi 24 mars, le tribunal, tout en considérant qu'il y avait eu un exercice abusif du droit de grève, ne prononçait aucune sanction vis-à-vis des salariés et rejetait les demandes d'Amazon.

Le combat des travailleurs d'Amazon, pour leurs revendications et pour défendre leur droit à se faire entendre par la grève, continue.

SNCF - Orléans Les Aubrais (Loiret) :  Ça craque de partout

Echo d'entreprise
20/12/2022

Ces dernières semaines, il ne se passe pas un jour sans que des trains ne soient supprimés ou retardés.

Vendredi 9 décembre, un accident de personne a entraîné plus de 5 heures de retard sur les trains entre Orléans et Paris, là où d’habitude cela prend 2 ou 3 heures.

Mercredi 14 décembre, c’est la pluie verglaçante qui a provoqué l’annulation des trains sur cette même ligne durant toute la journée.

Mais les vraies causes de ces suppressions sont bien le manque de personnel et de moyens, et la désorganisation quotidienne qui ne cesse de s’aggraver, en un mot c’est la politique de la direction et du gouvernement qui laisse cheminots et voyageurs dans la galère.

Sanofi - Amilly (Loiret) :  Débrayages quotidiens pour les salaires

Echo d'entreprise
05/12/2022

Depuis le 15 novembre, une bonne partie (60%) des travailleurs de Sanofi à Amilly dans le Loiret se mobilisent pour exiger 10 % d’augmentation de salaire et aussi l’embauche des travailleurs précaires. Les deux secteurs, production et distribution, débrayent d’une à sept heures par jour. Il n’y a plus que 20 % de production qui sort. La présence de toutes les catégories, ouvriers, et pour la première fois techniciens et cadres, renforce le moral.

Le barbecue entre les deux équipes permet de se rassembler à plus nombreux et de discuter du coût de la vie : « tout augmente sauf les salaires, on n’y arrive plus ». Les milliards de profits de Sanofi dégagés grâce à leur travail sont au cœur des discussions, alors que la direction ne proposait qu’entre 3,5 % et 4,5 % d’augmentation et une prime de 2000 euros. Les grèves et débrayages dans les autres usines Sanofi sont très suivis grâce aux réseaux sociaux et encouragent à continuer.

Suite au refus des syndicats de signer l’accord NAO (négociations annuelles obligatoires), la direction est revenue sur les dernières propositions et a dit que les négociations sont terminées. Le chantage de la direction est ressenti comme du mépris et alimente la détermination des grévistes : « Les NAO sont peut-être finies mais la grève, non ! », « C’est aussi une question de dignité, on n’accepte pas ».

Accident mortel de Toury (Eure-et-Loir) en mars 2012 :  La mort d'un travailleur vaut relaxe de la SNCF

Echo d'entreprise
15/11/2022

Jeudi 3 novembre, le tribunal de Chartres a prononcé à toute vitesse, devant la famille d’Anthony Ledon et les militants médusés et révoltés, la relaxe de la SNCF !

Il s’est donc trouvé un juge et un procureur pour juger qu’il ne pouvait être établi de lien direct entre les manquements de la SNCF et le décès d’Anthony, malgré tous les éléments apportés pour dénoncer la désorganisation criminelle de ce chantier !

Ceci montre que rien ne remplace la lutte et la solidarité collectives pour préserver la vie et la dignité des travailleurs.

Une justice qui ne veut pas voir les crimes des patrons mais qui est dure avec les travailleurs est une justice de classe !

Les parents d'Anthony et le syndicat SUD Rail d'Orléans ont décidé de faire appel de ce jugement.

Delpharm - Orléans La Source (Loiret) :  Débrayages quotidiens pour une augmentation des salaires

Echo d'entreprise
31/10/2022

Depuis le 11 octobre, près de 120 travailleurs de l’usine d’Orléans débrayent une heure chaque jour et pour partie se réunissent quotidiennement en assemblée générale car, face aux prix qui explosent, pour les salaires le compte n’y est pas. Un avis partagé par l’ensemble des 700 travailleurs de l’usine.

Les assemblées générales ont adopté comme revendication 150 euros d’augmentation pour les salaires inférieurs à 2000 euros et 120 euros pour les autres, ce que beaucoup considèrent comme un minimum.

Les grévistes discutent et votent les décisions lors des assemblées générales. Parmi les plus mobilisés, une équipe a été élue pour organiser le mouvement, réfléchir aux actions et les préparer. Il a été décidé de continuer les débrayages pendant les vacances scolaires, de faire en sorte d’amplifier le mouvement et de l’étendre à d’autres secteurs que la production, comme les labos. Ils ont aussi prévu des journées de mobilisation, pour pouvoir se retrouver entre travailleurs des équipes et de journée. Ainsi, le mercredi 26 octobre, un barbecue devant l’usine a rassemblé une soixantaine de travailleurs.

Après plus de deux semaines de débrayages, le mouvement commence à gêner la production.

Pour le moment, la direction, qui a reçu une délégation des grévistes mercredi 26 et vendredi 28, propose 100 euros pour les salaires inférieurs à 2000 euros et 60 euros pour ceux inférieurs à 2600 euros.

Les grévistes présents - une quarantaine - à l’assemblée générale qui s’est tenue au sortir de la rencontre avec la direction, ont considéré que le compte n’y est toujours pas. Les débrayages ont donc continué pendant le week-end et rendez-vous est pris pour une nouvelle action mercredi 2 novembre.