Lutte ouvrière poursuit le combat : ”Ne pas se taire, ni se résigner”16/02/20182018Presse/medias/articlepresse/images/2018/02/20180214_eclaireur_gatinais_conf_presse.jpg.420x236_q85_box-0%2C412%2C2007%2C1541_crop_detail.jpg

Article de presse

La République du Centre (Loiret)

Lutte ouvrière poursuit le combat : ”Ne pas se taire, ni se résigner”

Illustration - Lutte ouvrière poursuit le combat : ”Ne pas se taire, ni se résigner”

Les arguments de Lutte ouvrière (LO) font écho à une actualité où « les capitaux prennent le dessus sur les conditions de travail et de vie. Il faut exprimer son mécontentement et prendre le chemin de la lutte ».

Lutte ouvrière est de tous les scrutins. Mais elle a atteint au mieux 5 % des suffrages,.. en 1995. A quoi attribue-t-elle ses faibles scores ? « Les gens sont démoralisés. Il y a une dépolitisation importante », répond Dominique Clergue. « Nous voulons permettre à tous les travailleurs d’exprimer leur colère. Ils ne doivent pas se taire, ne pas se résigner, mais bien exprimer leur mécontentement. »

« La précarité se généralise partout »

L’employée d’Hutchinson sera, comme en juin dernier (343 voix dans la circonscription), la candidate de Lutte ouvrière avec Anne-Marie Fourniols pour suppléante. « Nous avons peut-être de petits scores, mais pour nous, c’est important », insiste Dominique Clergue. « On s’adresse clairement à une majorité de la population : aux travailleurs, aux caissières de supermarchés, aux chômeurs, aux retraités... Les patrons veulent nous faire croire qu’ils sont indispensables dans notre société. Or qui produit ? Qui enseigne ? Qui soigne les malades ? Qui éduque les enfants ? C’est bien nous qui créons les richesses de notre société ».

« Or 1 % de la population, en l’occurrence les actionnaires, détient 82 % de la richesse planétaire », rappelle Mme Clergue. « C’est le résultat de l’aggravation de l’exploitation. La précarité se généralise partout. Macron s’attaque plus aux chômeurs qu’au chômage. Les capitalistes traitent les chômeurs de fainéants alors qu’on les arrose de subventions : je trouve que c’est gonflé. D’autant que le gouvernement facilite les licenciements et que les cadences et les pressions sur les travailleurs ont augmenté. On apporte des lois aux patrons sur un plateau alors qu’ils préservent leurs projets, pas la pérennité des sites. A quand la mesure de trop qui mettra tout le monde en colère ? Mai 1968 est le seul moment où les patrons ont eu peur. Il faut reprendre le chemin de la lutte. D’autant que les patrons ne sont pas contrôlés, au nom du “secret des affaires" comme le révèle le scandale de Lactalis ou encore le placement dans les paradis fiscaux. »

Sa suppléante Anne-Marie Fourniols constate que l’actualité lui donne aussi raison : « Suite aux exigences du ministère de la Santé, cela se dégrade dans les EHPAD où le personnel fait pourtant le maximum. Imaginez 5 aides-soignantes pour 50 malades très dépendants, notamment avec Alzheimer. Cela les rend malheureuses de ne pas pouvoir assurer les temps de soins. Je ne sais pas comment elles font pour tenir », commente cette infirmière retraitée qui travaillait dans un service « long séjour ».

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