Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière) a tenu, hier soir, un meeting à Orléans - Un discours mais pas de promesses04/03/20172017Presse/medias/articlepresse/images/2017/03/20170302_RepubliqueDuCentre.jpg.420x236_q85_box-0%2C181%2C2975%2C1854_crop_detail.jpg

Article de presse

La République du Centre (Loiret)

Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière) a tenu, hier soir, un meeting à Orléans - Un discours mais pas de promesses

Illustration - Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière) a tenu, hier soir, un meeting à Orléans - Un discours mais pas de promesses

La candidate a réuni un peu moins de cent cinquante fidèles au centre de conférences. Elle a expliqué ce qui la sépare de ses adversaires politiques.

En une heure de discours pratiquement montre en main, Nathalie Arthaud, candidate à la présidentielle de Lutte ouvrière, a fait entendre « la voix des travailleurs » avec énergie et passion.

Malgré une campagne intense (elle est ce soir au Mans, elle sera demain à Rouen), c’est avec le sourire qu’elle a rencontré les à peine moins de cent cinquante fidèles venus l’écouter, hier soir, au centre de conférences d’Orléans.

Pas candidate pour gagner l’élection

Au micro, le ton change. Pas le propos. C’est la seconde campagne présidentielle qu’elle mène et Nathalie Arthaud ne se fait pas plus d’illusions qu’en 2012. Son but, elle le proclame, n’est pas de gagner l’élection – la candidate sait que celle-ci est hors de sa portée et pense qu’elle ne changera rien à la condition des ouvriers – mais de fédérer suffisamment pour que ceux qu’elle défend représentent une vraie force.

Tous les autres candidats, selon elle, n’ont pour but que de défendre le patronat. Et présenter un catalogue de promesses. Mis à part Philippe Poutou, du Nouveau Parti anticapitaliste, qu’elle place dans le même camp que le sien, celui de l’« extrême-gauche ». Elle ne voit cependant aucun intérêt à nouer une alliance.

Dans sa revue d’effectifs, Nathalie Arthaud épingle François Fillon (LR) bien sûr – elle souligne que sa femme a touché ce que ne gagneront pas en toute une vie des millions de travailleurs – mais aussi les autres. Emmanuel Macron « sert la soupe au patronat », estime la représentante de LO, mentionnant le travail le dimanche et l’encouragement de l’auto-entrepreunariat. « Les auto-entrepreneurs sont des salariés sans contrat de travail qui s’auto-exploitent », considère la candidate.

Benoît Hamon (PS) ne trouve pas plus de grâce à ses yeux avec le revenu universel. « Le fait d’être assisté ne fait rêver aucun travailleur, il n’y a que les bourgeois qui aiment être payés sans rien faire. Nous, nous voulons un emploi et un salaire pour tous ». Mais pas un SMIC à 1300 euros, comme le promet Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise). Nathalie Arthaud estime que les salaires et pensions de retraite ne peuvent être inférieurs à 1800 euros.

Le FN n’a pas été mieux traité : « C’est la dernière roue de secours de la bourgeoisie ! ».

Un accord avec Jean-Luc Mélenchon est-il possible ?

"Il y a beaucoup plus de choses qui nous séparent de Mélenchon que de choses qui séparent Mélenchon et Hamon. Moi, j’appelle les travailleurs à se battre pour leurs intérêts, je ne fais pas de promesses électoralistes comme Mélenchon en fait du matin au soir. Mélenchon veut humaniser, moraliser le capitalisme, c’est impossible. Il obtiendra plus de voix que moi car il fait partie du système mais elles ne serviront à rien".

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