une liste pour instaurer une « démocratie ouvrière »05/03/20202020Presse/medias/articlepresse/images/2020/03/2020-03-05_Article_Nr.jpg.420x236_q85_box-0%2C350%2C1717%2C1315_crop_detail.jpg

Article de presse

Municipales à Joué :

une liste pour instaurer une « démocratie ouvrière »

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Extrait NR jeudi 5 mars 2020

Kévin Gardeau, 32 ans, sera le candidat de Lutte ouvrière (LO) aux élections municipales. Objectif : « Faire entendre le camp des travailleurs ».

La révolution prolétarienne change de visage à Joué-lès-Tours. Longtemps incarnée par Jean-Jacques Prodhomme aux élections municipales, Lutte ouvrière présentera aux scrutins des 15 et 22 mars une liste emmenée cette année par Kévin Gardeau, 32 ans, agent au service propreté de la Métropole, désigné par un « choix collectif » des militants locaux de LO. Du renouvellement en tête de liste mais une constante dans le programme : « Faire entendre le camp des travailleurs » et en finir avec le modèle capitaliste.
« Nous sommes candidats pour affirmer qu’il y a deux camps : celui des milliardaires capitalistes, richissimes, et celui des ouvriers, ceux qui n’ont que leur travail pour vivre et qui n’exploitent personne », explique Kévin Gardeau.
« A Joué, les inégalités se creusent » Les élections municipales seront la première campagne pour ce Jocondien, militant depuis une dizaine d’années, issu d’une famille de cheminots, très impliqué dans le mouvement des Gilets jaunes et dans la lutte contre la réforme des retraites. « J’ai commencé assez jeune à constater les inégalités de cette société », explique celui qui endosse volontiers le vocable « révolutionnaire ». « Révolutionnaire, oui, dans le sens où on pense que le monde du travail aura la force de renverser le capitalisme et de créer une société meilleure ».
Chez Lutte ouvrière, on est d’avis que « les élections ne changeront pas la vie des gens ». Le scrutin, cependant, « peut préparer le terrain au réveil du monde de travail » et à l’avènement d’une « démocratie ouvrière » où les habitants se mobiliseraient pour décider eux-mêmes de ce qu’il convient de faire pour la collectivité.
Pas de programme spécifique à Joué-lès-Tours, donc. Édités à Paris, les documents de campagne sont les mêmes pour Joué, Tours ou Saint-Pierre-des-Corps, les trois communes d’Indre-et-Loire où LO présente une liste. A Joué, Kévin Gardeau fait néanmoins le constat d’une ville « où les inégalités se creusent et où les fins de mois sont de plus en plus difficiles ».
Connaisseur du territoire, Jean-Jacques Prodhomme développe : « Avec ce qui s’est passé chez Michelin, Tupperware ou même en ce moment à Hutchinson, on voit bien qu’il y a des implications dans la vie quotidienne des gens. Il ne faut pas s’étonner si tout se dégrade dans les quartiers populaires. »
Dans ce contexte, à LO, « on a bon espoir que notre discours trouve un écho parmi les classes populaires ». Pas d’objectif chiffré pour autant, l’objectif est de préparer le terrain au grand soir. En 2014, Jean-Jacques Prodhomme avait obtenu 5,46 % des voix.

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