Impériales wheels (Diors - Indre)

Rendre les comptes publics

Brève
03/03/2024

Pour la quatrième fois, Impériales Wheels, la seule entreprise de fabrique de jantes aluminium en France, est placée en redressement judiciaire.

A chaque fois, un nouveau repreneur empoche les subventions de l’État ou de la Région, et au bout de quelques années, tout recommence. Le dernier repreneur a reçu quarante millions d’euros d’aides publiques.

Les travailleurs de l’entreprise et leurs soutiens se sont rassemblés devant la préfecture pour exprimer leur colère.

« Il faudra mettre le nez dans les comptes ! » « Pourquoi l’État et la Région laissent faire alors qu’ils ont donné des sommes colossales ? » « Renault et Stellantis, les donneurs d’ordre, se vantent d’avoir réalisé d’énormes profits cette année, 2,3 milliards d’euros pour le premier et 18,6 milliards pour le second. Mais ils se lavent les mains de notre situation. »

Les actionnaires s’engraissent, alors que les 180 travailleurs d’Impériales Wheels qui ne touchent que des salaires proche du SMIC, vont subir immédiatement au moins 20 % de perte de salaire à cause du chômage partiel.

Le rassemblement a prouvé que malgré tout, les travailleurs ne baissent pas les bras.

Saint-Jean-de-la-Ruelle (Loiret)

La ministre visite un lycée presque désert

Brève
30/01/2024

Jeudi 25 janvier, la ministre de l’Éducation nationale et des sports Amélie Oudéa-Castéra est venue visiter le lycée professionnel Maréchal Leclerc à Saint Jean de la Ruelle près d’Orléans.

Copieusement huée mardi 16 janvier lors de son arrivée à l’école publique Littré (VIe arrondissement de Paris), tout avait été fait pour lui éviter de croiser des professeurs mécontents de ses mensonges et de son mépris social. En effet, c’est en fin de journée dans un lycée presque désert qu’elle a visité quelques ateliers de filières professionnelles.

Mais l’opération de communication de la ministre a échoué, juste après les questions des journalistes des professeurs présents l’ont interpellée sur le manque de personnel et de moyens.

Orléans (Loiret)

L'ignominie du centre de rétention

Brève
23/01/2024

Décidé par le ministère de l’intérieur, le premier centre de rétention administrative du Centre-Val de Loire va entrer en service près d’Orléans le 5 février.
D’une capacité de 90 places, et construit en lisière de l’université d’Orléans, à Olivet, il enfermera les travailleurs sans papiers que le gouvernement  entend expulser.
1200 mètres carrés de bureaux ont aussi vu le jour dans lesquels la police de l’air et des frontières (PAF) est déjà installée.
Samedi 20 janvier, à l’appel des associations soutenant les personnes sans papiers, de syndicats et de partis politiques dénonçant la création de ce centre, plus de 150 personnes ont manifesté devant les grilles. De Sarkozy à Macron en passant par Hollande, tous ont mené une politique contre les travailleurs sans papiers.
Avec la loi immigration, le sort réservé aux travailleurs sans papiers, les pauvres parmi les pauvres, va encore s’aggraver.

Indre-et-Loire (37)

VERS LA FERMETURE DE L’USINE RECIPHARM

Brève
29/11/2023

A Monts, l’usine du groupe suédois Récipharm (7000 salariés dans le monde) fermera mi-2025. Plus de 220 personnes y travaillent à la réalisation et au conditionnement de produits injectables, dont des vaccins anti-covid. Les patrons ont déjà supprimé plus d’une centaine d’emplois en 2022 et ceux qui restent ont dû accepter une baisse des salaires (-6 à -10%) dans le cadre d’un plan d’activité partielle longue durée.

L’Etat va réclamer ce qu’il a versé, soit 15 millions d’euros (sur 35 millions envisagés), à Récipharm qui devrait donc lui rembourser.

Du côté des travailleurs, la perspective c’est de perdre son emploi et donc son salaire. Pendant ce temps les patrons du groupe, qui n’ont pas manqué d’accumuler des bénéfices durant les fructueuses années de la pandémie, pourront profiter tranquillement de leurs dividendes.

A moins que ceux qui risquent de perdre leur emploi demandent eux-aussi des comptes !

Bourges (Cher)

Etablissements scolaires ou casernes avant l’heure ?

Brève
18/11/2023

Habituellement coutumier des fermetures de classes, le ministère de l’Education Nationale vient de décider d’ouvrir de nouvelles classes dans 3 collèges et 2 lycées du département du Cher.

Mais baptisées « classes de défense », on n’y enseignera ni le Français, ni les Mathématiques, puisque ces classes seront parrainées par une unité militaire chargée de « présentations pédagogiques » !

Et au moment même où cette décision était annoncée, un stand des armées était installé à l’Institut Universitaire de Technologie de Bourges où des officiers incitaient lycéens et étudiants à devenir réservistes de l’armée.

En lieu et place de profs en nombre insuffisant dans les établissements scolaires, on va donc mettre devant les élèves des adjudants-chefs dont les qualités pédagogiques sont légendaires, du moins auprès des générations qui ont connu le service militaire obligatoire.

Quant aux jeunes à qui l’on va imposer quelques galonnés de service pour leur apprendre l’obéissance aveugle, rien ne dit qu’ils resteront le petit doigt sur la couture du pantalon.