Chambray-les-Tours (37)

Grève dans une clinique privée

Brève
13/09/2023

Mardi 12 septembre, pour la première fois depuis la création de ce pôle de santé privé en 2008, le personnel du Pôle Vinci s’est mis en grève pour une durée de trois jours. A l’époque, cinq cliniques privées à but lucratif du département avaient été regroupées dans un établissement tout neuf construit à grand renfort de fonds publics.

Dans cet établissement de 510 lits et de plus de 700 salariés hors médecins, les conditions de travail n’ont cessé de se dégrader, surtout depuis 2019. Les infirmières se plaignent d’avoir à s’occuper de toujours plus de patients. Elles doivent en outre aller aider dans la journée un autre service plus en difficulté, en fonction des codes vert ou rouge qui en décident. Les arrêts maladies ne cessent d’augmenter. Et bien entendu, les salaires ne suivent pas ou si peu par rapport à l’inflation pendant que les profits coulent à flots.

150 agents en colère de tous les services sont restés au bord de la route devant l’établissement toute la matinée avec banderoles et pancartes qui sollicitaient le soutien des automobilistes qui passaient. Entre les coups de klaxons et les cris de joie du personnel, il y avait de l’ambiance.

C’est donc une première pour tout le monde. Cette grève arrive au moment où le patron, actionnaire sur le départ en retraite, est en train de négocier le rachat de la clinique par Vivalto, un groupe de 50 établissements. Une façon de montrer à leur actuel patron leur colère et de montrer aux nouveaux actionnaires qu’il faudra désormais compter avec le personnel.

CHRU Tours

Hôpital Clocheville, ça craque de partout

Brève
05/08/2023

Jeudi 3 août, environ 25 salariées du Service de réanimation pédiatrique de l'hôpital pour enfants de Clocheville à Tours se sont rassemblées dans la cour de l'établissement pour dénoncer les conditions de plus en plus dégradées dans lesquelles on les oblige à travailler. Cela les empêche d'assurer en toute sécurité, de jour comme de nuit, les soins des enfants hospitalisés.

Le manque d'effectif ne date pas d'aujourd'hui. Cela fait des décennies que l'administration privilégie la recherche systématique d'économies au détriment des salariés et des enfants malades. Mais cela ne fait que s'aggraver.

Les rappels sur les repos pour venir combler le manque d'effectif est systématique. Et les nouveaux agents qui sont arrivés, sont bien loin de comprenser les arrêts maladie et les départs, et surtout ne bénéficient pas de la formation spécifique que nécessite un service de réanimation.

C'est tout cela que que les participants à l'assemblée ont tenu à dénoncer publiquement. A l'unanimité des présents, ils se sont déclarés en grève en la votant à main levée.

Saint Pierre-des-Corps, Indre-et-Loire

Des valeurs très patronales

Brève
13/07/2023

A Saint Pierre-des-Corps, la fédération d’athlétisme organisait le jeudi 22 juin un « job dating » en partenariat avec Pôle Emploi. Sur le stade, parmi plusieurs dizaines de participants, un grand nombre postulaient pour un emploi.

Sous couvert de « valeurs sportives », les candidats devaient participer à des ateliers sportifs où il leur était demandé de réaliser des sprints, lancers de poids, des sauts…etc. Mais il ne s’agissait pas de recruter des sportifs, loin de là. Certains demandeurs d’emploi, parfois âgés ou en surpoids, subissaient ces activités ou les vivaient comme une humiliation. L’objectif des organisateurs était de sélectionner des chômeurs au profit de l’armée ou d’une police municipale, et pour des entreprises du secteur de la grande distribution dont Lidl et Décathlon.

Quant aux « valeurs » mises en jeu, la dissimulation était au 1er plan puisque les participants à ces exercices ne comptaient pas seulement des candidats dans leurs rangs, mais aussi des recruteurs au service des patrons, qui observaient les attitudes de ceux que Pole Emploi avait envoyés, tout en pratiquant eux-mêmes les activités sportives proposées, comme si de rien n’était.

La mise en scène ridicule de cette matinée avait un caractère discriminatoire choquant. Elle mettait en concurrence des gens très différents dans une logique de compétition. Cette « valeur » est bien celle de patrons cherchant à nous trier …. sans aucun scrupule.

Tours

Pas d'enfant à la rue

Brève
05/07/2023

Les places d’hébergement d’urgence étant insuffisantes, des enfants et leurs parents se retrouvent sans solution pour dormir, sinon dehors. Au mois de mars, des enseignants et des parents d’élèves de l’école Michelet, révoltés par cette situation, se sont mobilisés. Ils ont créé le collectif « Pas d’enfant à la rue ». En trois mois, ce collectif a organisé 101 nuitées.

Parallèlement, ils ont interpellé élus et représentants de l’État. Mairie de Tours, président de la métropole, inspection académique, se disent préoccupés, ont promis une concertation « urgente » de tous les acteurs. Mais pour l’instant ils n’ont rien fait. Quant au préfet, il a annoncé une mesure de coordination... dans les semaines à venir.

À la fin de la semaine et pour toute la durée des vacances, l’école sera fermée. Il ne sera plus possible d’y accueillir des familles pour la nuit. De plus, pour vider les rues de Paris en prévision des JO, des personnes sont envoyées à Tours, sans moyens d’hébergement supplémentaires.

Le collectif, inquiet, a organisé une nouvelle action ce mercredi, devant un bâtiment de l'Etat qui est actuellement vide, et qui pourrait accueillir ces familles.

Un toit pour tout le monde, c’est une urgence. Et des moyens, des logements vides, il y en a.

 

 

Tours

Manifestation contre la dictature au Sénégal

Brève
11/06/2023

Une cinquantaine de personnes se sont rassemblées à Tours, samedi 10 juin, pour protester contre la dictature du président Macky Sall au Sénégal aux cris de « Macky Sall assassin », « Macky Sall tyran », « Justice corrompue, Sénégal en danger » et « Macky Sall démission ».

Ces dernières semaines, au moins 30 personnes sont mortes sous les fusils des hommes armés au service de Macky Sall, et ici en France la diaspora sénégalaise descend dans la rue pour dénoncer le régime et ses méthodes, réclamer la libération de l’opposant Sonko, des « otages », et la démocratie.

Organisée par le Pastef, le parti du principal opposant au président, Ousmane Sonko, qui est accusé par le gouvernement sénégalais de « corruption de la jeunesse » (sic !), la manifestation a aussi dénoncé, à juste titre, la silencieuse complicité du gouvernement français, par le slogan maintes fois scandé : « Macron complice ».