Amazon - Saran (Loiret)

Un turnover qui en dit long

Brève
20/04/2021

« Amazon c'est la meilleure boîte dans laquelle j'ai travaillé, j'en suis fier » déclarait le directeur du site d'Amazon à Saran dans le Loiret, annonçant sa volonté de recruter 560 agents et préparateurs de commande. Ce n’est visiblement pas l’avis des centaines de travailleurs qui ont quitté l’usine, usés par l’exploitation après seulement deux ou trois ans de travail. Ces recrutements ne font que compenser leurs départs, il n’y a pas vraiment pas de quoi se vanter.

Chambray-lès-Tours (37)

Un exemple des largesses de l’État pour le secteur pharmaceutique

Brève
10/04/2021

Le façonnier Delpharm prévoit la fabrication « innovante » de seringues pré-remplies du vaccin anti-Covid de Pfizer/BioNTech, à partir de 2022 dans son usine de Chambray-lès-Tours. Pour cette nouvelle production, l’État va lui verser une aide de 20 millions d’euros dans le cadre du « plan de relance ».

L’État n’est pas avare quand il s’agit de transférer les deniers publics vers les comptes du patronat sous prétexte d’aide à la relance industrielle.

Pourtant, Delpharm n’est pas une petite entreprise, c’est un groupe multinational au chiffre d’affaire de 800 millions d’euros en 2020.

Possédant 17 sites de production en France et à l’étranger, le groupe créé en 1988 avec le rachat de l’entreprise Delmas en Indre-et-Loire, s’est développé par le rachat d’entreprises déjà existantes telle que celle de Pfizer à Evreux en 2002 ou

celle de Novartis en 2011 à Huningue (68). En 2019, les rachats se sont accélérés avec cinq nouvelles usines du groupe Famar, dont celle d’Orléans et celle de Saint Rémy-sur-Avre près de Dreux.

Produisant dorénavant avec 4700 salariés, sans compter les nombreux intérimaires, le groupe est donc arrosé par le gouvernement de 20 millions par ici, 10 millions par là (à Saint Rémy), comme si les bénéfices en vue avec l’actuelle crise sanitaire devaient être boostés par l’argent public.

Pas étonnant que le secteur pharmaceutique produise rapidement de nouvelles fortunes au patronat !

Eure-et-Loir

AESH en colère

Brève
10/04/2021

Jeudi 8 avril des AESH (accompagnants d’élèves en situation de handicap) se sont rassemblés devant l’inspection académique à Chartres. Ils se sont mobilisés pour dénoncer leurs conditions de travail. Ils sont 600 en Eure-et-Loir, en général employés à temps partiel à 60 %, et touchent 775 euros par mois. C’est un revenu inférieur au seuil de pauvreté. Ils sont contractuels, c’est à dire que chaque année on peut se débarrasser d’eux alors que les enfants en situation de handicap sont toujours eux bien présents.

Ces conditions de travail sont en contradiction avec les déclarations du gouvernement sur l’importance de l’intégration des enfants en situation de handicap dans les écoles. Cette intégration se fait donc au mépris de ces travailleurs précaires et du coup des enfants et de leur famille. Les AESH ont bien raison de revendiquer des hausses de salaires et la possibilité de travailler à temps plein.

Occupation du théâtre d'Orléans (Loiret)

Les travailleurs de la culture veulent pouvoir vivre dignement

Brève
18/03/2021

Comme dans plusieurs villes françaises, depuis vendredi 12 mars des artistes, techniciens, salariés et précaires de la culture occupent le théâtre d’Orléans jour et nuit pour dénoncer le mépris du gouvernement.

Comme tous les travailleurs, ils veulent pouvoir vivre de leur travail, ce dont les prive la crise actuelle. Dans le communiqué qu’ils ont voté en Assemblée Générale le premier soir, ils demandent le retrait de l’attaque contre l'assurance chômage et revendiquent une année de prolongation de leurs droits, pour tous les intermittents comme pour les autres catégories de travailleurs.

Depuis le premier jour, ils se réunissent chaque soir à plusieurs dizaines, et ouvrent le théâtre sur l’extérieur pour populariser leur combat. Le premier week-end, près de 200 personnes se sont ainsi réunies avec eux devant le théâtre. Chaque jour, ils reçoivent de nombreuses marques de soutien de la population et de militants, comme des croissants apportés dimanche matin par une délégation de cheminots qui ont été chaudement accueillis.

Tout cela les encourage et ils ont bien raison d’être déterminés à faire reculer le gouvernement.

Châteaudun (Eure-et-Loir)

Non à la fermeture de l’école Jean Macé !

Brève
01/02/2021

La nouvelle municipalité « divers gauche » de Châteaudun a décidé d’abandonner le projet de reconstruction des deux écoles du groupe scolaire Jean Macé, dont les bâtiments sont devenus vétustes. Elle prétend que cette reconstruction représenterait un « dérapage financier » pour les comptes de la mairie et rejette la responsabilité sur la municipalité précédente. Elle envisage donc de répartir les 225 élèves du groupe scolaire actuel sur les autres écoles de la ville.

250 parents d’élèves et enseignants ont manifesté le samedi 16 janvier pour se rendre devant l’hôtel de ville et interpeler le maire. Une maman d’élève disait : « Vous nous dites que construire une école est trop cher, ce qui nous est cher, à nous, parents, ce sont nos enfants et à travers eux, l’avenir ». Un autre parent d’élève s’adressait au maire : « Beaucoup d’entre nous ont voté pour vous. Vous nous aviez dit que vous défendiez l’école, vous nous souteniez quand on demandait que des rénovations soient faites. Nous avons compris trop tard que cela n’était que de belles paroles en l’air. » Les manifestants se sont quittés en se disant qu’ils ne lâcheraient rien, qu’ils iraient jusqu’au bout et qu’ils reviendraient.

Une nouvelle manifestation de parents et d’enseignants s’est déroulée le mardi 26 janvier, lors de la journée nationale de mobilisation dans l’éducation nationale. Après la manifestation à Châteaudun, les directrices des deux écoles du groupe scolaire se sont rendues à la manifestation chartraine pour sensibiliser sur leur situation. Elles ont expliqué comment la mairie tente de justifier la fermeture en prétendant que, si on répartissait les élèves de Jean Macé dans les autres écoles de la ville, cela ferait tout de même 2 m² par élève et que c’était suffisant !

Les parents d’élèves et les enseignants ont bien raison de se mobiliser contre cette fermeture d’école. Dans cette période de crise où de nombreuses familles sont touchées par le chômage, la précarité, les bas salaires, il est révoltant de voir que l’on s’attaque aussi à leurs enfants, en dégradant les conditions dans lesquelles ils peuvent étudier.