Michelin (Clermont-Ferrand)

Une réaction salutaire

Brève
08/01/2021

Rassemblement devant la Combaude

Dès jeudi matin, une quarantaine de travailleurs de la Combaude, à Clermont-Ferrand, se sont réuni pour aller demander des comptes à la direction de l’usine sur le plan de suppression de postes annoncé la veille.

Ils ont dit leur colère et leur inquiétude pour l'avenir des jeunes qui ne trouveront encore plus difficilement du travail avec ces suppressions d'emplois.

Ainsi, au service MMS une dizaine d’entre eux doit partir en retraite dans les 3 prochaines années sur un effectif d’environ 80. S’ils ne sont pas remplacé, ce sera encore plus de travail pour ceux qui restent.

Ils ont raison de ne pas accepter l'inacceptable.

Michelin : non aux suppressions d’emplois !

Brève
08/01/2021

Le groupe Michelin a décidé de supprimer 2 300 emplois en France d'ici 2024, pour moitié dans les bureaux, pour moitié en production. Cette coupe de 10 % dans les effectifs, le PDG l'appelle un « plan de simplification et de compétitivité ».

Pour s'éviter les procédures et les dépenses liées à un plan dit social, Michelin compte en passer surtout par des départs en pré-retraites, et par des ruptures conventionnelles collectives - méthode introduite par Macron fin 2017 pour faciliter la tâche aux grands patrons quand ils détruisent des emplois.

Vu la pénibilité des conditions de travail chez Michelin, il n'est pas impossible que la direction trouve, dans ses différents sites, des « volontaires » au départ lui, évitant ainsi des licenciements secs. Mais vu la crise, et la difficulté actuelle de retrouver un nouvel emploi, ce n'est pas certain.

Ces suppressions d'emplois, qui plus est de la part d'un groupe florissant, sont révoltantes. Ces dix dernières années, le dividende distribué par action a été multiplié par trois, la famille Michelin reste dans le top 100 des plus grandes fortunes françaises. Il faut donc imposer de prendre sur les profits passés et présents et sur les fortunes accumulées par les gros actionnaires, en particulier celle de cette famille Michelin, pour maintenir tous les emplois, avec maintien du salaire de tous !

 

Château-Renault (Indre-et-Loire)

Radiall : des licenciements inacceptables

Brève
24/12/2020

Quarante six licenciements viennent d’être annoncés chez Radiall à Château-Renault dans le cadre d’un « plan de sauvegarde de l’emploi ». L’entreprise fabrique des composants électriques et électroniques pour les radars, satellites et pour l’aéronautique, entre autres.

Dans l’entreprise de l’ex-patron du MEDEF (de 2013 à 2018) qui prétendait à la création de plus d’un million d’emploi en cassant le code du travail, il y a déjà eu une centaine de licenciements cette l’année sous la forme de fin de mission pour des intérimaires et CDD, plus 24 autres départs, arrangés en rupture conventionnelle collective, entre juillet et novembre.

Une fois de plus la crise sanitaire sert à justifier les suppressions d’emplois. Dans cette ville déjà sinistrée, ce sont donc plus de 170 emplois qui disparaissent chez Radiall alors que son patron Pierre Gattaz possède une fortune de plusieurs centaines de millions d’euros… gagnés grâce au travail des licenciés d’aujourd’hui, entre autres.

Ces millions permettraient largement de maintenir les emplois que Gattaz veut sacrifier.

Gattaz et les aides de l’état

Depuis la crise du Covid-19, c’est à dire depuis plus de six mois, l’entreprise de Pierre Gattaz à Château-Renault a été bénéficiaire des aides de l’État sous la forme de chômage partiel devenu indemnités pour activité partielle longue durée, des indemnités perçues par le patron qui touche ainsi jusqu’à 80 % de ce qu’il verse aux salariés comme salaire partiel.

Ainsi chez Radiall, pour une entreprise qui employait 350 personnes, ce sont des centaines de milliers d’euros que l’État a d’ores et déjà versé ou promis.

Cela aidera sûrement Gattaz à acheter un nouveau vignoble ou un autre château tel que celui qu’il a acquis dans le Lubéron en 2017 pour une modique somme de 11 millions d’euros.

Chartres (Eure-et-Loir)

Mobilisation contre l'arnaque du Ségur de la Santé

Brève
10/12/2020

Après plusieurs jours de mobilisation au mois de novembre, une trentaine d’agents du secteur médico-social se sont rassemblés le mardi 8 décembre devant le Conseil départemental de Chartres. Ils travaillent à la Fondation d’Aligre pour les personnes âgées ou atteintes de la maladie d’Alzheimer, à Lèves, à l’hôpital de Chartres, au foyer de vie Gérard Vivien de Courville-sur-Eure, au dispositif d’accompagnement médico-éducatif de Champhol, etc.

Comme tout le personnel soignant, ils ont continué à travailler pendant la période du confinement et subissent les mêmes bas salaires que leurs collègues. Ils veulent donc, à juste titre, obtenir la revalorisation salariale de 183 euros mensuels promis lors du Ségur de la santé aux soignants mais dont le secteur médico-social a été exclu.

Eure-et-Loir

Les assistants d'éducation mobilisés

Brève
02/12/2020

Les assistants d’éducation étaient en grève mardi 1er décembre en Eure-et-Loir. Ces « surveillants » sont embauchés par les chefs d’établissements pour une durée d’un an renouvelable cinq fois au maximum mais sans aucune possibilité de titularisation. Après avoir exercé ce métier pendant 6 ans au plus et avoir acquis une certaine expérience, ils sont donc remerciés. En cette période de crise sanitaire, ce sont eux qui veillent au respect des gestes barrières, au port du masque par les élèves ainsi qu’à leur prise en charge en cas de symptômes de la Covid-19. Ils sont responsables de la gestion des internats lorsque le groupe scolaire en possède un. Leur sous-effectif chronique ajoute à leur ras-le-bol.

C’est pour dénoncer cette condition de précarité mais aussi la dégradation de leurs conditions de travail en cette période de crise sanitaire qu’ils se sont regroupés à une trentaine devant l’inspection académique de Chartres. La réponse de la hiérarchie est la création de 277 postes supplémentaires à l’échelle de l'académie, ce qui est peu étant donné le nombre d'établissements, et uniquement pour jusqu’en février. Une réponse qui est loin des attentes et réclamera de nouvelles mobilisations.