Brive-la-Gaillarde (Corrèze)

Pour le patronat, l'argent coule à flots

Brève
05/02/2010

L'entreprise de téléphonie Anovo vient de recevoir, de la part de la communauté d'agglomération de Brive la Gaillarde, la coquette somme de 120.000 euros. Cette entreprise a pour donneur d'ordre, entre autres, Alcatel-Lucent, Airbus, Sony-Ericsson ou Bouygues.

Selon le maire socialiste de Brive, ce cadeau accompagnerait une démarche de « développement durable », Anovo investissant dans le recyclage des vieux téléphones portables pour les revendre ensuite au Tiers Monde (pardon « aux pays émergents »)

Anovo s'engagerait à maintenir l'emploi pendant 5 ans. Mais que veut dire « maintenir l'emploi », alors que cette entreprise de 450 salariés emploie en permanence des intérimaires dont le nombre varie en fonction de ses « coups de bourre » et peut parfois dépasser la centaine !

Que ce soit de la part de l'Etat ou des collectivités territoriales, tout est bon pour arroser les patrons !

La Poste - Vierzon (Cher)

Coup de sang des facteurs

Brève
03/02/2010

Du mardi 26 janvier au samedi 29 janvier, les facteurs vierzonnais ont fait 5 jours de grève pour protester contre l'allongement des tournées, l'allongement du temps de tri. Une grève quasi unanime, dans une ambiance résolue et fraternelle.

La direction, après avoir refusé toute négociation, parlant de "grève illégale" et annonçant même des sanctions a finalement accordé l'embauche de 3 CDI supplémentaires, s'est engagée à des compensations pour dépassements d'horaire et un report de la surcharge de travail. C'est une première victoire puisque la direction reconnait le bien fondé des revendications.

Il reste à obtenir la levée de toutes les sanctions dont elle menace les facteurs grèvistes, une grève dont elle porte seule la responsabilité.

JTEKT - Dijon (Côte d'Or)

La tête haute

Brève
30/01/2010

Les travailleurs de JTEKT Dijon (ex Peugeot maintenant propriété de Toyota) ont fait huit jours de grève, suite à l'annonce par leur direction de 86 licenciements. En plus elle recherchait 140 « départs volontaires. ». Ils demandaient pour eux-mêmes comme pour les volontaires une prime supra-légale de 50 000 €, le paiement du chômage partiel à 100% et des augmentations de salaire. Ils ont entrainé les travailleurs d'un autre site à côté de Dijon à débrayer une demi-journée.

Une décision du tribunal les a obligés à débloquer l'usine le lundi 25 janvier dernier. Malgré tout, ils n'ont repris le travail que le lendemain tous ensembles après une assemblée générale.

Ils ont obtenu une prime de 20 000 € pour les licenciés et de 12 000 € pour les volontaires, ainsi que le paiement à 100% du chômage partiel.

Il y a autre chose qu'ils ont gagnée et qui ne se chiffre pas : ils savent désormais que c'est dans la grève qu'ils sont les plus forts. Parce que dans la grève, tous solidaires les uns des autres, ils touchent à ce que la direction a de plus précieux : la bonne marche de ses affaires.

C'est notre argent

Brève
29/01/2010

Une enquête du Parisien du 20 janvier dernier révèle que Michelin serait soupçonné d'avoir une caisse noire de 400 millions d'euros au Lichtenstein. Entre sociétés écran, montage et dissimulation, Michelin possède une ribambelle de professionnels qui lui permettent de ne pas payer d'impôts.

Les entreprises du CAC 40 ne paieraient que 8 % d'impôt sur les bénéfices au lieu des 33 % que la loi impose, ce qui serait un manque à gagner pour les caisses de l'Etat de 10 milliards par an.

Alors, il y a les caisses occultes et les voies légales pour que les fortunes des patrons augmentent tandis qu'ils nous font payer la crise.

La seule chose qu'ils n'auront pas volée, c'est notre colère qu'ils vont finir par déclencher.

Blois (Loir-et-Cher)

Un patron modeste, mais gonflé !

Brève
28/01/2010

François Jacob, patron d'une entreprise blésoise qui vend du matériel de travaux publics, s'est étonné dans la presse de ce que la Chambre de Commerce et d'Industrie « puisse distribuer des sommes très importantes à des collectivités ».

Cible de son courroux, le don que la CCI a fait à la communauté de commune Agglopolys, d'une ancienne friche industrielle, dorénavant « à vocation économique, culturelle et sportive »,

Se définissant lui-même comme « modeste », ce patron aurait préféré que l'argent consacré à la désindustrialisation de la friche serve à la création par la CCI d'un fonds de solidarité pour aider les entreprises les plus déstabilisées par la crise».

Dans cette affaire, la CCI du Loir-et-Cher se défend d'avoir en vue autre chose que les intérêts généraux des patrons. Mais qu'il y ait pour une fois un mouvement temporaire de fonds privés vers le public est tout bonnement insupportable pour le « modeste patron ». Il est vrai qu'il est comme ses congénères plus habitué à l'inverse. Comme lorsqu'il touche - chaque année - quelques 200 000 euros de fonds du département et de l'agglomération en tant que président du Blois Foot 41...