Le directeur de l'AP-HP, Benoît Leclercq, vient d'annoncer son intention de supprimer 3 à 4000 emplois dans les hôpitaux parisiens, en regroupant des services et en supprimant des sites entiers. Ce monsieur n'en est pas à son coup d'essai dans la démolition des hôpitaux publics : ancien directeur du CHU de Dijon, il avait initié la mise en place des pôles, et s'était félicité d'avoir introduit le management à l'hôpital où avant c'était « un gros mot ». C'est sur la recommandation de Bernadette Chirac qu'il a eu son poste à l'AP-HP.
Aujourd'hui avec ce nouveau plan d'économies forcenées, de 37 le nombre d'établissements parisiens passerait à 12. Des services spécialisés notamment de pédiatrie seraient tout simplement fermés.
Il y a déjà eu 700 suppressions de postes en 2009 à l'AP-HP, et la situation est déjà tellement catastrophique que des patients qui ont rendez-vous pour des chimios repartent sans, faute d'infirmière disponible.
Alors prétendre que supprimer 3 à 4000 emplois, dont la moitié au moins de soignants, médicaux ou non, n'aura pas de conséquences sur les patients, c'est vraiment se moquer du monde. C'est une politique criminelle.