Depuis 2005, il était prévu une fusion entre la maternité de l'hôpital de Brive et celle de la clinique Saint Germain, accueillant chacune 900 accouchements par an, en moyenne.
Aujourd'hui, ce qui est à l'ordre du jour, c'est l'installation pure et simple de l'ensemble des services de la clinique à l'intérieur de l'hôpital dans un bâtiment et des équipements neufs payés par les deniers publics (sur les 11 millions d'euros prévus, 9 millions seraient consacrés à la clinique). Les équipements de la clinique étant obsolètes, c'est un beau cadeau aux actionnaires, et autant dire que l'hôpital public de Brive est en voie de privatisation !
En mai 2009, le syndicat CGT de l'hôpital a consulté le personnel : près de 93% refusent ce projet. Parallèlement, un comité de défense de l'hôpital public de Brive s'est formé pour le dénoncer. Depuis octobre, une coordination regroupe le comité, les syndicats CGT et FSU, du personnel non-syndiqués, des élus et des partis politiques.
Cette coordination multiplie les actions : diffusion de tracts à la population, conférence de presse etc. Elle a prévu une réunion-débat pour le 24 novembre et s'est vue refuser une salle par la municipalité... socialiste qui défend ce projet.
Plus fort encore : la police municipale a été envoyée à la rescousse pour empêcher des militants de diffuser des tracts informant la population de l'organisation de ce débat, la police nationale elle-même s'est déplacée et les responsables de la coordination ont du interpeller la préfecture pour que la diffusion puisse avoir lieu.
Voilà une belle application de la loi Bachelot : favoriser les actionnaires des cliniques privées pendant que l'on réduit les moyens des hôpitaux publics, en supprimant du personnel, des lits, des services, en fermant des hôpitaux de proximité. Et à Brive, le maire socialiste qui est aussi député et médecin s'en fait le zélé défenseur.