Tours - Indre-et-Loire (37)

Faire ses courses ? De moins en moins « easy » !

Brève
10/12/2009

Easy Marché, petit supermarché du groupe Auchan installé dans un quartier HLM de Tours-Nord vient de fermer ses portes après une trentaine d'années d'existence sous diverses enseignes.

Dans le quartier, outre la perte d'emploi pour les sept salariés qui devront soit accepter des mutations, parfois hors département, soit être licenciés, la fermeture de ce commerce de proximité préoccupe la population, en particulier les nombreuses personnes âgées.

Selon la directrice de la communication d'Auchan, c'est un problème « d'équilibre d'exploitation » qui a conduit à la fermeture. Si l'aggravation de la pauvreté dans les quartiers populaires rend le commerce moins prospère, Auchan ne va évidemment pas s'embarrasser de considérations aussi peu « rentables » que le service à la population. Pour que la famille Mulliez, propriétaire d'Auchan, garde son rang de première fortune du pays, il faut bien consentir quelques sacrifices...

Loir-et-Cher (41)

Pendant que les patrons frappent, L’Etat tente de nous lier les mains

Brève
08/12/2009

En Région Centre, le nombre de chômeurs a, comme ailleurs, encore augmenté en octobre. Rien que dans le Loir-et-Cher, le nombre d'inscrits de catégorie A à Pôle Emploi est en augmentation de 1,1 % et près de 30 % en un an !

Rien d'étonnant à cela avec les plans de licenciements qui se sont multipliés ces derniers mois : ThyssenKrupp, Québecor, puis, plus récemment Ranger, Center Parcs, Démarais. Dernièrement c'était MD Impress (anciennes Presses Universitaires de France) qui fermait. 23 licenciements sont prévus chez NACAM, tandis que le rachat de La Maison de Valérie par Conforama devrait provoquer 110 licenciements.

Dans le même temps, suite à la modification de la carte judiciaire, le Conseil des Prud'hommes de Romorantin a été supprimé et du coup celui de Blois est submergé.

D'un côté, les patrons veulent garantir leurs profits en se payant sur nos emplois, et de l'autre leurs larbins du gouvernement restreignent les quelques moyens juridiques qui nous permettent de faire respecter nos droits. Il ne restera donc qu'une issue au monde du travail : l'explosion de la colère collective pour arrêter tout ça...

Québecor – Blois (Loir-et-Cher)

Les patrons doivent payer les dégâts qu'ils font !

Brève
29/11/2009

Il y a un an, l'imprimerie Québecor de Blois fermait, mettant 115 travailleurs à la rue. Aujourd'hui, la mission du cabinet de reclassement Actiforces est terminée et il reste encore plus de 80 travailleurs qui n'ont aucune solution. En février pourtant, la responsable de ce cabinet déclarait : « Vingt et un ex-salariés ont retrouvé un emploi, CDD ou CDI. Dix sont sur un projet de création d'entreprise. Nous sommes donc très confiants pour respecter nos engagements ».

Quant aux dirigeants de Québecor, ils se sont ingéniés pendant tout ce temps à ne quasiment rien débourser de ce qu'ils doivent. Tout d'abord, les licenciés ont dû attendre leur solde de tout compte, puis la prime de 10 000 €, et tous ne l'ont pas encore touchée. Ils attendent toujours l'allocation dégressive temporaire dont la convention avait été signée avec l'Etat. Ceux qui avaient décidé de monter un projet devaient recevoir une prime de 6 000 €. Seuls trois d'entre eux l'auraient reçue. Par ailleurs, Québecor devait verser 450 000 € à la communauté d'agglomération au titre de la revitalisation du site. Agglopolys n'en a toujours pas vu la couleur. Pour finir en septembre, l'entreprise s'est déclarée en cessation de paiement, le tribunal prononçant la liquidation. La voilà exonérée de tout paiement !

Le plus scandaleux, c'est que Circle Printers, qui possède Québecor, a largement les moyens de payer ce qu'il doit. En mars dernier, alors que licenciés et élus s'inquiétaient de ne rien voir venir, le trust trouvait 13,4 millions d'euros pour recapitaliser sa filiale. Et au moment même où se déclarait la liquidation, Circle Printers procédait à une augmentation de capital de 189 millions !

SNCF - Orléans-Les Aubrais (Loiret)

Les cheminots des gares en lutte contre le manque d’effectifs

Brève
23/11/2009

Lundi 23 novembre, plus de cinquante cheminots d'Orléans Les Aubrais et Vierzon se sont à nouveau rassemblés devant le siège de l'établissement pour exiger que leurs revendications soient entendues par la direction.

Cela fait neuf lundis que les cheminots débrayent pour exiger la mise en place d'effectifs suffisants sur les quais des gares pour assurer un bon service aux usagers. Ils refusent également la suppression de deux postes aux guichets comme une nouvelle organisation dans les grands postes d'aiguillage qui va dégrader considérablement les conditions de travail.

La semaine dernière, la direction a concédé l'étalement sur quelques mois de la réorganisation des postes. En échange, elle exigeait des grévistes et des syndicats CGT et SUD Rail l'arrêt des débrayages.

Si l'arrêt du mouvement a été décidé à Bourges et à Vierzon, à Orléans, par contre, où le nombre de grévistes a toujours été très supérieur, les cheminots ont voté à la très grosse majorité la continuation du mouvement.

Avec l'arrêt à Vierzon et Bourges, les chiffres globaux de grévistes ont baissé, mais les grévistes étaient toujours aussi nombreux à Orléans Les Aubrais, car ils savent que leur action gêne la direction. L'assemblée des grévistes est allée interpeler la direction pour exiger de nouvelles négociations et dire qu'il y en a assez de subir des réorganisations et des suppressions de postes continuellement.

Brive-la-Gaillarde (Corrèze)

Le député-maire socialiste en phase avec la loi Bachelot

Brève
23/11/2009

Depuis 2005, il était prévu une fusion entre la maternité de l'hôpital de Brive et celle de la clinique Saint Germain, accueillant chacune 900 accouchements par an, en moyenne.

Aujourd'hui, ce qui est à l'ordre du jour, c'est l'installation pure et simple de l'ensemble des services de la clinique à l'intérieur de l'hôpital dans un bâtiment et des équipements neufs payés par les deniers publics (sur les 11 millions d'euros prévus, 9 millions seraient consacrés à la clinique). Les équipements de la clinique étant obsolètes, c'est un beau cadeau aux actionnaires, et autant dire que l'hôpital public de Brive est en voie de privatisation !

En mai 2009, le syndicat CGT de l'hôpital a consulté le personnel : près de 93% refusent ce projet. Parallèlement, un comité de défense de l'hôpital public de Brive s'est formé pour le dénoncer. Depuis octobre, une coordination regroupe le comité, les syndicats CGT et FSU, du personnel non-syndiqués, des élus et des partis politiques.

Cette coordination multiplie les actions : diffusion de tracts à la population, conférence de presse etc. Elle a prévu une réunion-débat pour le 24 novembre et s'est vue refuser une salle par la municipalité... socialiste qui défend ce projet.

Plus fort encore : la police municipale a été envoyée à la rescousse pour empêcher des militants de diffuser des tracts informant la population de l'organisation de ce débat, la police nationale elle-même s'est déplacée et les responsables de la coordination ont du interpeller la préfecture pour que la diffusion puisse avoir lieu.

Voilà une belle application de la loi Bachelot : favoriser les actionnaires des cliniques privées pendant que l'on réduit les moyens des hôpitaux publics, en supprimant du personnel, des lits, des services, en fermant des hôpitaux de proximité. Et à Brive, le maire socialiste qui est aussi député et médecin s'en fait le zélé défenseur.