Lundi 16 novembre, plusieurs dizaines de cheminots d'Orléans-Les Aubrais, Vierzon et Bourges ont débrayé, comme ils le font chaque lundi depuis 8 semaines, car ils se refusent à voir les quais des gares transformés en désert, sans le personnel nécessaire pour assurer la qualité et la sécurité du service public et des voyageurs.
Aux Aubrais, par exemple, les équipes Escale quai sont tombées à trois agents -avec des périodes à seulement deux-, alors qu'il y a plusieurs centaines de voyageurs à renseigner, à orienter, en particulier dans les situations perturbées de plus en plus nombreuses. Récemment, des voyageurs ont dû subir plus de 2h30 de retard parce qu'il n'y a pas suffisamment de personnel et de matériel en place.
Aux guichets, parce qu'il faut faire rentrer le maximum de fric avec le minimum de personnel, on supprime des postes de vente (à commencer par deux postes à Orléans et un troisième transformé en guichet réservé aux TER, mais qui vendra très peu !) alors qu'il y a une attente continuelle aux guichets et que cela mécontente les usagers.
Dans les grands postes d'aiguillage, où l'on pouvait ne faire que quatre heures de table d'aiguillage, ce serait maintenant huit heures de table. Ceux qui veulent imposer cela n'ont jamais tenu ce poste quatre heures en situation perturbée !
Pendant 8 semaines, le Directeur n'a même pas pris la peine de recevoir les délégués, sauf pour leur demander une "capitulation sans condition" sur les revendications essentielles. Une entrevue avec la direction est finalement prévue ce mardi 17.
Mais en attendant de savoir ce qu'il en sortira, au rassemblement de ce lundi, le plus important depuis le début du mouvement, plus de 70 cheminots ont décidé de reconduire l'action et se sont donné rendez-vous mercredi.