Epernon (28)

Contre les licenciements à BMS

Brève
05/03/2009

Après avoir bloqué la ville d'Epernon la veille, les salariés de BMS Épernon ont manifesté à Chartres le 4 mars. Le géant américain de la pharmacie Bristol Meyers Squibb (5,2 milliards de chiffres d'affaires) veut en effet se séparer de ses sites d'Epernon (223 salariés) et de Meymac (162 salariés) en Corrèze, ce qui signifiera, si aucun repreneur n'est intéressé, la fermeture des sites. Et en cas de reprise de l'entreprise, les syndicats craignent de nombreux licenciements.

Créée en 1961 l'usine d'Épernon était qualifiée, il y a encore peu, de "centre d'excellence européen pour les produits cardiovasculaires" par la direction dans sa propagande. Y aurait-il moins de besoins pour ce type de médicaments ? Certainement pas. Mais la direction veut rentabiliser la production sur le dos des salariés. Les travailleurs ont entamé leur quatrième semaine de grève et de blocage du site. Face aux voyous du patronat, ils ont bien raison de ne pas se laisser faire.

Tours (37)

Petites mains et grandes fortunes

Brève
24/02/2009

Aujourd'hui disparu, Yves Saint-Laurent s'est fait un nom dans la haute-couture. Son ami Pierre Bergé est devenu milliardaire dans l'industrie du luxe. Ensemble, ils se sont constitué une collection d'oeuvres d'art que P. Bergé vient de mettre en vente.

Au premier jour de la vente, 200 millions d'euros de tableaux, sculptures et autres objets d'art ont trouvé preneur. Une sculpture est partie pour 26 millions, un Matisse pour 36, une bouteille de parfum 7,9 millions, soit 600 ans du salaire d'un smicard !

Malgré la crise, il reste donc un peu d'argent de poche aux bourgeois. Mais que reste-t-il aux ouvrières de la Manufacture Tourangelle de Confection dont Yves Saint-Laurent était un important donneur d'ordre, elles qui furent mises à la porte voici six ans après que leur usine eut été reprise quelques temps par un margoulin spécialisé dans la liquidation à peu de frais des entreprises, elles dont le travail si peu payé contribua à l'accumulation de toutes ces fortunes ?

Tours (37)

Leurs retards mis à part, les trains sont à l'heure !

Brève
11/02/2009

Guillaume Pépy, le président de la SNCF, était en visite à Tours le 10 février. Interrogé par la presse locale, il a déclaré " comprendre le malaise des usagers ", et " entendre les doléances des cheminots ". Cet homme-là n'a donc pas fait d'études pour rien : il comprend. Et par chance en plus, il n'est pas sourd : il entend.

Bien qu'il n'ait rencontré qu'une délégation d'usagers préalablement sélectionnés par ses services, le patron de la SNCF a tout de même eu l'écho du mécontentement qu'entraîne les multiples retards de trains dans la région comme ailleurs. Le problème, selon Pépy, c'est que les usagers jugent a travers " leur vécu ", et non en s'en tenant aux statistiques de la SNCF. Ces dernières sont jugées bonnes par le patron de la SNCF, puisque sur Paris-Tours, 93 % des TGV sont paraît-il à l'heure... " à 10 minutes près ". Quel aveu ! Les TGV à l'heure, ce sont donc ceux qui n'ont pas plus de 10 minutes de retard sur une heure de trajet ! Quant aux TER, cela ne regarde sans doute pas le patron de la SNCF. Et puis de toutes façons, les incidents graves qui se sont produits dans la région étaient dûs, selon Pépy, " à des malveillances, comme les vols de cuivre, des sabotages, mais aussi des ruptures de caténaires et des suicides sur la voie ".

Le manque d'entretien des matériels provoqué par une gestion purement commerciale, le manque de cheminots aux guichets, sur les voies, dans les trains ou dans les ateliers, tout cela, le patron de la SNCF ne veut ni le voir, ni l'entendre. Les présidents, décidément, ont besoin qu'on leur parle plus fort, et plus près des moustaches !

Vierzon (18)

Non aux licenciements à Paulstra

Brève
10/02/2009

La direction de l'entreprise Paulstra vient d'annoncer la suppression de 81 postes de travail dans l'usine de Vierzon, soit un quart de l'effectif, et 102 à Châteaudun en Eure-et-Loir.

Pendant des années, les travailleurs ont permis à Paulstra et aux groupes qui le contrôlaient, notamment Total, d'accumuler des milliards de bénéfices. En 2008, Total annonce un bénéfice record de 14 à 15 milliards.

Les travailleurs de Paulstra ne sont pas responsables de la crise. Il n'y a aucune raison que ce soient eux, qui ont fait la richesse de l'entreprise, qui paient la facture.

Les emplois doivent être maintenus et les salaires payés intégralement même lorsqu'il y a, comme en ce moment, du chômage partiel.

Que l'on prenne, pour cela, sur les profits des maisons mères, Hutchinson et Total et sur les dividendes de leurs actionnaires ! Avec des salaires déjà insuffisants, on ne peut pas se permettre de perdre 200 à 400 euros, comme c'est déjà le cas avec les jours chômés.

Limousin

Des moyens pour l'école !

Brève
27/01/2009

Comme tous les ans, le couperet est tombé : 86 postes d'enseignants en moins pour l'académie à la rentrée prochaine.

Ces suppressions se traduiront évidemment par des classes surchargées, notamment dans les écoles. Certains jeunes ne pourront plus faire les études de leur choix, comme dans l'enseignement professionnel où, au total sur l'académie, ce sont 180 places en moins qui seront proposées en seconde CAP ou Bac pro .

Pour que Sarkozy et son gouvernement puissent distribuer des milliards aux banquiers et aux patrons, il faut faire toujours plus d'économie, même au détriment de l'avenir de la jeunesse des classes populaires.