Tours

Fil Blanc : une lutte pour se faire respecter

Brève
15/02/2023

La filiale de Keolis, Fil Blanc, est une délégation de service de la métropole de Tours pour le transport des personnes à mobilité réduite (PMR). Ils sont 25 salariés, conducteurs et administratifs.

Les conditions de travail sont celles de tous les salariés du transport, des salaires insuffisants pour une amplitude journalière de 12 heures.

Ce service de transport est soumis régulièrement à appel d’offres par la métropole. Le renouvellement du contrat est souvent l’occasion de revoir le service à la baisse. En 2019 par exemple, le nouveau contrat stipulait que désormais la prise en charge ne se ferait plus de porte à porte, mais de trottoir à trottoir. S’il y a un escalier, ou un trottoir difficile à franchir pour la personne à mobilité réduite, à elle ou ses proches de se débrouiller.

Depuis des mois, le mécontentement grandissait chez les salariés, la direction faisant la sourde oreille à toutes leurs revendications. Par exemple, obtenir le droit d’utiliser les toilettes des conducteurs des lignes Fil Bleu, filiale dirigée par la même direction que Fil Blanc, eh bien, c’est non.

Alors il y a trois semaines, ils ont décidé de se mettre en grève pour les salaires et les conditions de travail. Ils sont 17 à tenir bon, abrités sous une structure devant le siège de la société. Et dans les manifestations pour les retraites, on voit leur banderole.

Ce mouvement, ils en sont fiers. Ils ont découvert la solidarité, et malgré le froid ambiant, ça fait chaud au coeur.

Loir-et-Cher

Une bonne leçon pour l'administration

Brève
13/02/2023

Suite aux décisions de l'Éducation nationale concernant la rentrée 2023, une classe de l'école du Moulinet, à Selles-sur-Cher, était menacée : il s'agissait de celle qui accueille les enfants du voyage, dans le cadre d'un dispositif EFIV (élèves issus de familles itinérantes et de voyageurs). En apprenant cela, les parents d'élèves et les enseignants ont décidé de se mobiliser.

C'est donc à une bonne trentaine qu'ils se sont retrouvés lundi 6 février dès 8h30 devant l'école du Moulinet puis les locaux de la rue Jules Ferry pour faire entendre leur mécontentement. Comme l'indiquaient les pancartes, "une classe en moins = des échecs en plus" et "les voyageurs ne comptent pas pour du beurre".

Même si la politique d'économie se poursuit, les parents et les enseignants ont tout de même pu obtenir le maintien du dispositif qui accueille les enfants du voyage. Seules des mobilisations comme celle-ci peuvent faire reculer le rectorat.

Journée du 31 (Loiret)

Brève
01/02/2023

Dans toutes les villes du Loiret, la mobilisation a été plus forte, plus de manifestants dans les cortèges. 15000 à Orléans, 1000 à Pithiviers, 3300 à Montargis, 1500 à Gien et 500 à Beaugency.

A Montargis, dans le cortège d’Hutchinson, ouvriers et ouvrières des ateliers étaient rejoints par les employées des bureaux. Il suffisait de tendre l’oreille pour ressentir la colère. « C’est ma première manif, j’ai 53 ans mais là c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase », « ils nous prennent pour des cons, je vais faire deux ans de plus, je suis déjà cassé, ça me dégoûte », « là on ne peut pas accepter, qu’est-ce qu’on va dire à nos gosses ? » ou encore « on est dans les bureaux, mais on a aussi du stress. Je sais que cela ne va pas changer mais au moins je me serai battue. S’il faut revenir on reviendra et pourtant ce n’est pas mon habitude de manifester ».  

A Orléans, c’est le même sentiment qui traversait le cortège. Les travailleurs du privé tels que John Deere, Féderal Mogul, Duralex, Vinci étaient présents avec leurs banderoles. A Delpharm, faute de travailleurs, des lignes de production étaient à l’arrêt. Le 19 janvier la direction avait reconnu que 40 % des travailleurs étaient en grève et ils étaient encore plus nombreux à manifester ce mardi. Pour beaucoup, il faudra remettre cela.

Quant aux 200 cheminots qui ont animé le cortège avec leurs fumigènes, ils arboraient une banderole où on pouvait lire : « De l’argent pour les retraites, pas pour les actionnaires ». Le matin même, une partie d’entre eux s’étaient réunis en assemblée générale et votaient la grève les 7 et 8 février.

Tours

Sanofi : le ras-le-bol s’exprime

Brève
12/12/2022

Depuis plusieurs années, alors que les profits du groupe Sanofi se comptent en milliards, il n’y a pas eu d’augmentation générale de salaires. Cette fois-ci la coupe est pleine. Depuis un mois, comme dans une quinzaine d’usines du pays, les travailleurs se sont mobilisés.

À Tours, les débrayages sont quotidiens. C’est l’occasion pour les travailleurs et travailleuses de se retrouver ensemble, de discuter, d’échanger. Un plaisir qu’ils n’avaient pas connu depuis longtemps et qu’ils savourent. Le fait que le patron se soit plaint que la grève lui fait perdre des millions les a beaucoup fait rire : « Eh oui ! C’est nous qui produisons tout. Quand nous arrêtons de travailler, ça ne rentre plus ! »

Ce lundi 12 décembre, la trentaine de grévistes rassemblés à l’entrée du site ont reconduit la grève et se retrouvent demain comme tous les jours pour la suite du mouvement.

Centre Hospitalier Régional d’Orléans (Loiret)

L’hôpital de plus en plus malade

Brève
29/11/2022

Manifestation des hospitaliers à Orléans le 16/06/2020

Un nouveau droit de retrait a été observé le mardi 28 novembre par le personnel des urgences du Centre Hospitalier de la Source. C’est le 9ème depuis le début de l’année toujours pour les mêmes raisons.

En début d’après-midi il y avait 70 personnes alors que le personnel (infirmiers et aides-soignants) pouvait accueillir 45 patients au grand maximum. Les box réservés aux malades du Covid étaient pleins.

Le personnel dénonce depuis des mois et des mois ses conditions de travail, et s’attend à nouveau à devoir subir des semaines catastrophiques.

Pour leur sécurité et celle du patient, ils ont donc une nouvelle fois exercé leur droit de retrait.