Chambray-lès-Tours (Indre-et-Loire)

Colère à la clinique Ronsard

Brève
24/05/2021

Depuis le 7 mai, les soignants de la clinique psychiatrique Ronsard de Chambray-les-Tours ont engagé un mouvement pour protester contre le manque de personnel et revendiquer une augmentation de 500 €.

Espérant calmer la colère, la direction a embauché des vacataires et des intérimaires - mesures provisoires ne résolvant pas les problèmes des soignants - qui parfois se retrouvent avec une seule aide-soignante et deux infirmières pour 90 patients.

La direction a également proposé des primes d’intéressement, de chaussures et à l’embauche prétextant que les soignants bénéficieront de toute façon des revalorisations salariales prévues par le Ségur de la santé.

Elle oublie juste de préciser que pour financer ces augmentations, le groupe a touché 21,5 millions de l’État.

Elle oublie également que la clinique Ronsard est l’un des établissements du groupe Ramsay Santé détenu à 52,5% par Ramsay Health Care UK qui affiche un chiffre d’affaire de 7,8 milliards d’euros, et à 39,6% par Predica (groupe Crédit Agricole Assurance) qui a occupé en 2020 la place de premier assureur-vie en France par le montant de son chiffre d’affaire (262 milliards d'euros en 2019).

Les soignants tiennent bon et organisent des rassemblements devant la clinique tous les lundis et les jeudis.

Les actionnaires ne sont pas sur la paille et ont largement les moyens d’embaucher et de payer ! 

Hôpital de Tours : techniciens de laboratoires en grève

Brève
22/05/2021

Rassemblement sur le parvis de l’hôpital Bretonneau

Les techniciens de laboratoires basés sur les sites de Bretonneau et de Trousseau, au nombre de 180, assurent les analyses nécessaires aux patients hospitalisés (anatomo-pathologie, bactériologie, biochimie etc.), leur cœur de métier. Mais beaucoup de responsabilités périphériques leurs sont également imposées (gestion de la qualité, informatique…) pour lesquelles ils ne reçoivent pas de formation et apprennent « sur le tas ». Cela alourdit leurs tâches et n’a pas été suivi des embauches ni de la revalorisation salariale nécessaires.

Oubliés par le Ségur de la santé qui ne prévoit pas de revalorisation salariale pour cette catégorie de soignants, ils se sont sentis méprisés. Mardi 18 mai, 40% d’entre eux se sont mis en grève.

La plupart étant assignés, ils ont quand même pu se rassembler à une quarantaine sur le parvis de l’hôpital Bretonneau, pour exprimer leur ras-le-bol de la dégradation de leurs conditions de travail, et revendiquer des embauches, de vraies augmentations de salaires et non des primes qui ne comptent pas pour la retraite.

Ce rassemblement a été l’occasion pour eux de mieux se connaître, de se rendre compte de leur nombre et de préparer la suite !

Saint-Pierre-des-Corps (37)

Les municipaux manifestent

Brève
29/04/2021

La manifestattion devant la mairie

Mercredi 28 avril, environ 200 employés municipaux de la ville de Saint-Pierre-des-Corps se sont rassemblés devant la mairie, à l’appel des syndicats CGT et FAFPT (Autonomes), pour protester contre la suppression annoncée d’emplois et de journées de congé dans le cadre de la loi qui prévoit le passage aux 1607 heures par an. Une partie d’entre eux ont débrayé plusieurs heures pour participer à la manifestation.

L’emploi d’une partie des 150 travailleurs en CDD est menacé. Certains ont d’ores et déjà vu leur contrat non renouvelé et se retrouvent au chômage. Même si ces contrats sont peu satisfaisants car en plus d’être précaires, ce sont trop souvent des temps partiels non choisis, ils permettent à de nombreux travailleurs, qui sont essentiels dans l’entretien des écoles ou des espaces verts par exemple, de vivre un peu mieux qu’avec des minima sociaux.

D’autre part, la mairie voudrait imposer des journées de travail plus longues, remettant en cause plusieurs jours de congés obtenus de longue date par les travailleurs municipaux. C’est par une « mutualisation » des services que la direction municipale prévoit de compenser les suppressions d’emplois, en réclamant plus de polyvalence aux employés dont la charge de travail risque de s’accroître considérablement… sans que la paye ne s’améliore, malgré la promesse de primes qui ne concerneront que quelques uns.

Face à la dégradation des conditions de travail et de l’emploi, annoncée par la nouvelle équipe municipale, les travailleurs n’auront pas d’autre choix que de continuer à se battre pour exiger leur dû.

SNCF - Orléans - Les Aubrais (Loiret)

Concurrence entre champions de l'hypocrisie

Brève
27/04/2021

Le bâtiment du cabinet médical SNCF des Aubrais : pas vieux mais déjà fermé définitivement.

Interrogée par la presse sur sa « stratégie vaccinale », la direction nationale SNCF a répondu que celle-ci se faisait en « complémentarité » dans ses cabinets médicaux...

Ça ressemble furieusement aux annonces des gouvernements qui, après avoir supprimé des dizaines de milliers de lits d’hospitalisation, affirment que la situation est « sous contrôle ».

Quant aux centaines de cheminots de la zone d’Orléans, ils vont avoir du mal à s’adresser à celui des Aubrais, fermé par cette même direction le 31 décembre dernier !

Saint-Cyr-sur-Loire (37)

A SKF, les travailleurs se font craindre

Brève
21/04/2021

Mardi 13 avril, dans le cadre des négociations annuelles sur les salaires et à l’appel d’une intersyndicale CGT-FO poussée par le mécontentement des travailleurs après l’annonce d’une prime d’intéressement diminuée de plusieurs centaines d’euros par rapport aux années précédentes, trois cents travailleurs ont débrayé et se sont rassemblés en assemblée générale pour exiger plus.

Si l’AG a repris les revendications syndicales sur les augmentations de salaires, elle a surtout exigé le doublement de la prime de participation à 2000 € et l’embauche d’intérimaires en CDI.

Dès le lendemain de ce débrayage, appuyé par un sondage auprès de plusieurs centaines de télétravailleurs qui ont à 80 % exprimé leur hostilité à la proposition de la direction, celle-ci cédait sur la prime de 2000 € et sur l’embauche de 10 intérimaires en CDI, s’ajoutant à celle déjà envisagée de 10 autres travailleurs précaires.

Alors que plusieurs syndicats viennent de signer le plan de suppression d’emplois à l’ordre du jour depuis plusieurs mois, à l’usine de Saint Cyr, la mobilisation des ouvriers aura permis de contrer le patron et d’obtenir des embauches.