[PORTRAIT] Farida Megdoud, chef de file régionale de Lutte ouvrière (LO), comme en 201030/10/20152015Presse/medias/articlepresse/images/2015/10/image_0.jpeg.420x236_q85_box-0%2C29%2C490%2C305_crop_detail.jpg

Article de presse

[PORTRAIT] Farida Megdoud, chef de file régionale de Lutte ouvrière (LO), comme en 2010

Illustration - [PORTRAIT] Farida Megdoud, chef de file régionale de Lutte ouvrière (LO), comme en 2010

Souriante et déterminée, c’est la sixième fois en huit ans que Farida Megdoud défend les intérêts des travailleurs dans une campagne électorale.

Elle a refusé d’être photographiée devant le Crédit Lyonnais, la banque dans laquelle était employée Arlette Laguiller, qui incarne encore aujourd’hui le parti Lutte ouvrière. Trop cliché peut-être. Farida Megdoud, la chef de file régionale (elle qui se bat pour le droit des femmes aurait préféré qu’on écrive “cheffe » ?) de Lutte ouvrière ne se compare pas.

 

Mais Farida Megdoud ne renie pas l’héritage de celle qui fut la première femme à se présenter, en 1974, à une élection présidentielle : « La personnalité d’Arlette a été décisive. Son discours tranchait par rapport à celui de tous les autres ».

 

« La personnalité d’Arlette a été décisive »

La lecture de l’ouvrage de la porte-parole de Lutte ouvrière pendant 35 ans Moi, une militante a marqué Farida Megdoud. « Dans son livre, elle évoque son engagement au moment de la guerre d’Algérie, qui la touche autant que le sort des travailleurs », indique Farida Megdoud, dont les parents ont quitté ce pays en 1962, l’année d’après sa naissance.

Sa mère ne travaillait pas et son père était gendarme. Rien ne la prédisposait à s’engager dans la politique, qui plus est à la gauche de la gauche. Pas plus sa famille que ses études. Après avoir obtenu son bac à Bourges, elle passe un BTS céramique industrielle à Bourges. Dont elle ne servira pas puisqu’elle quitte le Cher pour s’inscrire en fac d’histoire à Orléans.

 

Elle abandonne rapidement les bancs de l’université - « pour raisons perso » - et cherche à entrer dans la vie active.

Elle rejoint le monde de l’éducation au milieu des années 80. Au collège Jean-Rostand, dans le quartier de l’Argonne, à Orléans, elle aide les élèves qui décrochent à trouver leur voie. Une fonction qu’elle exercera pendant une dizaine d’années, avant de devenir enseignante.

« J’étais déjà sensible aux inégalités sociales », se souvient-elle. Précisant : « Je n’étais pas spécialement intéressée par la politique. C’est venu avec des discussions entre amis. Mais je suis vite devenue communiste révolutionnaire ». Et pas communiste tout court. « Le stalinisme était pour moi un problème, le régime soviétique était une dictature, je n’étais pas attirée par ça ».

Farida Megdoud s’est investie dans Lutte Ouvrière sans modération. Cette campagne est la sixième où elle porte le drapeau rouge de son parti. Avec toujours aussi peu de chance d’être élue. Croit-elle encore au grand soir ? « Non, mais au réveil de la conscience des gens. Le changement de modèle ne se décidera pas dans l’isoloir, il se décidera sur le terrain de la lutte des classes ». 

 
 
 
 
 

 

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