Travailleurs

Lutte ouvrière a présenté sa liste tourangelle aux régionales la semaine dernière. Une équi- pe classique faite de profs et d'agents spécialisés ou pas, de secrétaires et cheminots retraités, d'aides soignants et, tiens, même d'un employé de banque mais lui est du bon côté de la finance, du côté des petits, des pauvres et des « sans-dents ».

Rien ne change à LO, rivée dans la tradition communiste du mouvement ouvrier. Comme si on était encore en mai 68. On y parle toujours des « travailleurs et travailleuses », comme au bon vieux temps d'Arlette Laguiller.
D'ailleurs, Nathalie Arthaud, qui lui a succédé, ainsi qu'Anne Brunet, responsable départe- mentale, parlent comme elle aux « classes populaires », avec les mêmes intonations dans la voix.
On peut se moquer de Lutte ouvrière qui défend la veuve, le chômeur et l'orphelin sous les mêmes banderoles qu'il y a quarante ans mais, à LO, au moins, on n'a pas retourné sa veste, son bleu de travail ; une pratique tellement courante en ce bas monde.