Groupe Allia : plan de licenciements retiré21/01/20172017Brèves/medias/breve/images/2017/01/greve-allia.png.420x236_q85_box-0%2C150%2C1600%2C1050_crop_detail.png

Brève

Groupe Allia : plan de licenciements retiré

Illustration - Groupe Allia : plan de licenciements retiré
Lundi 16 janvier, la direction d’Allia, du groupe suisse Geberit, a dû retirer son plan de licenciements lors du comité central d’entreprise à Samoreau, près de Fontainebleau. 200 salariés s’étaient rassemblés ce jour-là devant ce qui est le siège social de l’entreprise.
Ainsi, les 82 salariés de l’usine de production de céramique de La Villeneuve-au-Chêne (Aube) et les 177 salariés de celle de Digoin (Saône-et-Loire) ont contraint Allia à annuler son plan dit de sauvegarde de l’emploi (PSE) visant la fermeture des deux usines de production en janvier.

Dans le cadre des obligations légales de mise en place du PSE de Allia, la direction n’avait pas hésité à consulter en décembre les élus du personnel du centre logistique de Selles-sur-Cher alors que leurs mandats étaient terminés. Elle n’avait pas pris la peine d’organiser au préalable de nouvelles élections. Cette fois, elle n’a pas osé passer outre aux injonctions de la Direccte, (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi).

Mais surtout, la direction d’Allia a cédé aux travailleurs des usines de La Villeneuve et de Digoin qui n’avaient pas cessé de montrer qu’ils n’acceptaient pas cette logique patronale de prétendues difficultés « à cause des coûts trop élevés de production ». Les manifestations dans l’Aube, en Saône-et-Loire et même en Suisse, au siège de Geberit, les débrayages et blocages des accès des usines de La Villeneuve et de Digoin ont permis d’imposer l’annulation du PSE.

L’intersyndicale compte sur ce qui représente au moins un report de quelques mois de la fermeture des deux usines de production, pour trouver un repreneur. En tout cas, Allia n’en a pas fini avec les travailleurs menacés de licenciement, ni avec les intérimaires. Ainsi, treize intérimaires de La Villeneuve-au-Chêne ont attaqué en Prud’hommes pour obtenir que leurs contrats soient requalifiés en contrats à durée indéterminée. En effet, au mépris de la loi, Allia faisait travailler en permanence des dizaines d’intérimaires à des postes clés pour la production.

Correspondant LO (article de notre hebdomadaire)
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