Troyes : Petit Bateau : les travailleurs réclament leur dû29/09/20202020Brèves/medias/breve/images/2020/09/Image_usine_Petit_Bateau.jpg.420x236_q85_box-0%2C323%2C4032%2C2591_crop_detail.jpg

Brève

Troyes

Petit Bateau : les travailleurs réclament leur dû

Illustration - Petit Bateau : les travailleurs réclament leur dû

Lundi 14 septembre, plus de 230 salariés de Petit Bateau ont déposé plainte aux prud’hommes de Troyes contre leur direction. Depuis des années, celle-ci refuse de payer les tickets restaurant, ce qui représente un préjudice d’environ 1100 euros par an. L’accès à un repas bon marché pose le problème plus général de la faiblesse des salaires. À l’usine de Troyes comme au centre logistique de Buchères, les salaires sont souvent proches du minimum, c’est-à-dire loin de ce qui serait nécessaire pour vivre correctement.
La constitution des dossiers de plainte pour obtenir les tickets restaurant a rencontré un succès auquel la direction ne s’attendait probablement pas. Preuve en est, depuis le dépôt, elle essaye de convaincre des salariés, notamment certains cadres, de revenir sur leur plainte. Et certains délégués, qui ont initié le mouvement, sont, comme par hasard, privés de pause.
Pour dissuader du maintien de plainte, la direction de Petit Bateau n’hésite pas à se servir du chantage aux « difficultés » de l’usine. Un équilibre financier fragile ? À d’autres ! Le groupe Rocher, qui possède la marque Petit Bateau, est richissime avec à sa tête Bris Rocher, 43e fortune du pays en 2020. Quant à l’entreprise Petit Bateau elle-même, elle n’a pas hésité à payer des millions pour se séparer de hauts cadres du groupe. Alors de l’argent pour les tickets restaurants et pour augmenter substantiellement les salaires, il y en a dans les coffres du patronat !

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