Lacoste – Agglomération de Troyes :  Grève pour les salaires dans l’entrepôt Solodi

Echo d'entreprise
13/02/2024

Lundi 12 février, les salariés de Solodi, filiale logistique du groupe Lacoste, se sont mis en grève sur le site de Buchères, près de Troyes. Ils ont répondu nombreux à l’appel de l’intersyndicale dont la revendication la plus importante est une augmentation du salaire de 175 € brut pour tous. Alors que les prix flambent, la direction n'envisageait elle qu'une hausse dérisoire des salaires. Cela a été ressenti comme une véritable provocation car Solodi se vante de n'avoir jamais fait autant de profits. Le groupe Maus, auquel appartient Lacoste, s'est quant à lui positionné pour acheter le Club méditerranée.
A l’opposé, pour les travailleurs, les salaires sont bas, la précarité des contrats de travail est le lot de la majorité. S'y ajoutent des conditions de travail difficiles voir aberrantes. L’entrepôt de Buchères est récent mais les pannes dues au sous-investissement sont récurrentes : « C’est un entrepôt moderne avec des machines de chez Wish » blaguent certains.
Une centaine de grévistes, embauchés mais aussi intérimaires, rejoints par des non-grévistes, tiennent un piquet à l'entrée des camions de livraison. Aucune marchandise ou presque n’est entrée ou sortie ce lundi. La plateforme de Buchères étant la seule du e-commerce Lacoste en Europe, cela peut entraîner des pénalités pour retard de livraison. La direction a réagi en envoyant un huissier constater le blocage et a utilisé le parking de l’entrepôt voisin, celui de Petit Bateau, pour stationner certains de ses camions.
Les grévistes qui ont fait connaître leur mouvement dans la presse locale et France3, ont voté la poursuite de la grève dans les mêmes conditions pour le lendemain. Le bras de fer est engagé.

Polyclinique Montier la Celle – Saint-André-les-Vergers (Aube) :  Grève pour l’augmentation des salaires

Echo d'entreprise
12/12/2022

Les grévistes rassemblés devant la polyclinique

Le personnel de la Polyclinique de Saint-André (près de Troyes), dans sa grande majorité, a fait grève du mercredi 7 au vendredi 9 décembre. Pendant ces trois jours, un piquet dynamique de plusieurs dizaines de grévistes se tenait à l’entrée, ou manifestait autour de la polyclinique. L’ensemble du personnel des blocs opératoires, brancardiers, aides soignantes, agents administratifs et d'entretien, infirmières a cessé le travail pendant que nombreux, au volontariat, voire à tour de rôle, assuraient une permanence des soins dans les services d’hospitalisation. Cela a provoqué l’arrêt du bloc, le report des opérations chirurgicales.
À Montier la Celle, comme dans tous les services de santé du pays, que ce soit dans le privé comme dans le public, les problèmes de surcharge de travail, d’emplois du temps bouleversés, de manque criant de personnel, viennent s’ajouter aux salaires insuffisants.
Alors, lorsque la direction de la polyclinique annonce ses « propositions », l’écœurement et la colère se sont répandus dans tous les services. Les mesures salariales 2022 se traduisait par une augmentation du salaire de 50€ bruts pour les petits coefficients, de 3,5% pour les autres, et par une augmentation de la prime de technicité pour les infirmier.es de 67€ en hospitalisation et de 163€ au bloc. S’y ajoutait une prime dite de partage de la valeur de 470€ nets pour tout le personnel.
Une augmentation de salaire bien insuffisante, et une hausse de la prime seulement pour les infirmières, ça n’est pas passé. Cette prime discrétionnaire a particulièrement choqué tout le monde. D’abord parce que les primes ne représentent pas une réelle augmentation de salaire mais surtout parce qu’elle visait à privilégier une seule catégorie du personnel alors que tout le monde a besoin d’une augmentation de salaire. Tout cela était inacceptable même si la directrice mettait en avant des « efforts financiers significatifs » pour un établissement « frappé de plein fouet comme tout un chacun par la forte inflation ». Le choix ici, comme dans tout le groupe Elsan, ce sont les profits des actionnaires avant les conditions de travail et de salaires des personnels, et la prise en charge des patients.
Le préavis de grève national déposé par la CGT pour le mercredi 7 décembre pour le groupe Elsan est arrivé à point nommé. Sans autre information sur ce qui se passait à l’échelle du pays, c’est nombreux que le personnel s’est retrouvé devant l’entrée de Montier la Celle, malgré le froid, pour obtenir une augmentation de salaire de 6% du point et la transformation de la prime de fin d’année en un treizième mois pour tous. Pour la première fois, toutes les catégories de personnel se sont retrouvées à déposer une unique revendication à la direction de la polyclinique de Montier la Celle avec les banderoles « EN GRÈVE », « ON TRAVAILLE, ILS PROFITENT, ON S’ARRÊTE » et « NE PERDONS PAS NOTRE VIE À LA GAGNER ». Mais comme la directrice n’acceptait qu’une très maigre augmentation supplémentaire d’un demi point d’indice, et menaçait de revenir sur toutes les propositions si la grève n’était pas suspendue, la grève a continué le lendemain et même le surlendemain.
Vendredi après-midi, les grévistes ont décidé de cesser la grève sur la promesse de la directrice de reprendre des négociations la semaine suivante. Mais pendant trois jours, tous les personnels de la clinique, solidaires autour d’une unique revendication, tous services confondus, de toutes catégories ont eu l’occasion de discuter, d’apprendre à se connaître, de décider tous ensemble. L’affaire n’est donc pas terminée.

Michelin :  Les travailleurs n’ont pas à faire les frais de la guerre en Ukraine

Echo d'entreprise
06/03/2022

Michelin a annoncé le jeudi 3 mars, lors d’une séance exceptionnelle du Comité social et économique, la fermeture de tous les sites de production en Europe pendant 4 jours. Le prétexte est la fermeture de l’approvisionnement en noir de carbone depuis la Russie et l’Ukraine, en attendant l’ouverture de voies d’approvisionnement dites alternatives. Le groupe paie là sa politique du zéro stock.
À La Chapelle-Saint-Luc, le site ferme le vendredi 4 mars, puis du mercredi 9 au vendredi 11 mars. À Cholet, l’usine ferme les jours autour du week-end, du 4 au 8 mars et du 11 au 14 mars…
La direction impose aux salariés de prendre des jours de repos ou congés ces jours-là. Il est inadmissible que les travailleurs paient ainsi la guerre en Ukraine pour les intérêts et profits des oligarques et capitalistes russes mais aussi ceux des groupes occidentaux et des calculs des politiciens occidentaux et de l’Otan.
Ces journées perdues viennent renforcer le refus de la direction d’augmenter les salaires au-delà de 2 %, malgré des prix qui ne cessent d’augmenter et la perspective d’une inflation galopante.
Tout cela, alors que Michelin fait des bénéfices records et ne remet pas en cause la promesse faite aux actionnaires de doubler leurs dividendes.
Mais entre servir les actionnaires en prenant sur les profits et protéger les salariés, la direction de Michelin a vite fait son choix.

Sainte-Savine (Aube) :  Grève pour les salaires à Assa Abloy

Echo d'entreprise
22/02/2022

Lundi 21 février, les travailleurs de Assa Abloy (ex-Vachette) se sont mis en grève, à Sainte-Savine comme sur les cinq autres sites du groupe. Ils réclament une augmentation de salaire.
La direction a clos la négociation annuelle obligatoire avec l’intersyndicale en ne concédant qu’une ridicule augmentation de 38 €, estimant qu’en y ajoutant la prime Gilets Jaunes, cela compenserait l’inflation de 2,8 %. Pourtant cela fait des années que les salaires sont à la traîne. En plus, elle ose se féliciter que les résultats de l’année dernière sont exceptionnels. Les prix et les profits sont en hausse mais les salaires stagnent ! Ça n’était plus supportable.
Face à des actionnaires qui n’en ont jamais assez, c’est par la lutte que les travailleurs imposeront que les salaires suivent les prix qui flambent.

Troyes (Aube) :  Les travailleurs sociaux sont têtus

Echo d'entreprise
14/12/2021

La journée d’action du 7 décembre dans le secteur social et médicosocial a été un succès dans l’Aube. Cette action suit de nombreuses mobilisations. Initiée par des collectifs de travailleurs sociaux et des organisations syndicales au niveau national, elle a été relayée surtout par les réseaux sociaux. Et quelle bonne surprise de se retrouver à 200 manifestants devant la Préfecture et le Conseil départemental, pour faire entendre les exigences des salariés : une vraie augmentation des salaires, et à commencer par les 183 euros pour tous, des embauches, des moyens budgétaires, tout cela pour améliorer nos conditions de travail pour une meilleure prise en charge et accompagnement des personnes que nous aidons.
Une soixantaine de salariés n’en sont pas restés là et se sont rendus au siège de l’Apei (Association de Parents d’Enfants Inadaptés) de l’Aube après le rassemblement à la préfecture. Le directeur général, surpris du nombre, est sorti de son bureau et a dû écouter les réclamations des salariés, en grande majorité des femmes. Celles-ci lui ont rappelé qu’il devient urgent de verser la rallonge de 183 euros à tout le monde. Ce avec quoi le DG était d’accord en paroles, mais une salariée lui a expliqué que son syndicat patronal se préparait à dénoncer la convention collective, et donc à remettre en cause la progression des salaires à l’ancienneté ! D’autres ont dénoncé la pratique de contrats à temps partiel non choisi, en disant « comment voulez-vous qu’on y arrive avec un contrat à temps partiel, alors qu’on vient de vous expliquer qu’il manque 300 euros sur les feuilles de paie de ceux à temps complets ? ». Enfin, la revendication d’une augmentation de la prime Pepa (prime exceptionnelle de pouvoir d’achat) lui a été signifiée, en expliquant que l’Apei a largement les moyens financiers de le faire.
Très contents de ces actions, et de se voir si nombreux, mais bien conscients que cette journée d’action devra avoir des lendemains, les manifestants se sont donnés rendez-vous le 11 janvier.

Agglomération de Chaumont :  Périscolaire en grève

Echo d'entreprise
26/11/2021

Plusieurs dizaines de salariés du secteur périscolaire de Chaumont, principalement des animateurs, se sont mis en grève vendredi 19 novembre.

Ils dénoncent le manque de personnel qui conduit à un sous-encadrement des enfants, notamment ceux porteurs de handicap. Ils dénoncent également le recours abusif aux contrats courts et la faiblesse des salaires.

Ils ont bien raison : il faut embaucher, répartir le travail entre tous et augmenter les salaires !

Michelin (Troyes) :  Non aux suppressions d'emplois

Echo d'entreprise
22/11/2021

Michelin vient d’annoncer la suppression de 114 postes sur le site de La Chapelle-Saint-Luc (banlieue de Troyes) avec la fermeture de l’atelier mélange. Ces suppressions d’emplois ici s’ajoutent aux 150 déjà prévues dans le cadre des 2300 postes supprimés d’ici trois ans en France.
L’activité mélange serait rassemblée sur le site de Blanzy à Montceau-les-Mines où il n’y aurait qu’une vingtaine de postes de créés.
Le prétexte est que la production à Troyes serait trop coûteuse. Pourtant Michelin annonce un chiffre d’affaires de 17,2 milliards d’euros et le président Menegaux affirme que « le groupe affiche des performances très solides »… pour des profits toujours plus grands pour les actionnaires.
La direction prétend qu’il n’y aura ni licenciement, ni « départ contraint ». Seulement des reclassements, ici à Troyes ou à Montceau-les-Mines. Mais nous n’avons aucune raison d’être rassurés. Ce seront des pressions pour nous faire accepter des changements inacceptables et une aggravation des conditions de travail. C’est inadmissible.

SNCF :  Vétusté + sous-effectif + bas salaires = grève

Echo d'entreprise
10/11/2021

Lundi 8 novembre, les cheminots étaient appelés à la grève, ce qui s'est ressenti sur le trafic des TER.

Les cheminots dénoncent le sous-effectif et le manque d'entretien du matériel. En effet, la direction, profitant du Covid, a fait en sorte de ne pas utiliser toutes les rames, pour éviter d'avoir à les entretenir. Ce manque d'entretien volontaire a fini par provoquer des pannes à répétition. Le travail est devenu plus difficile, la pression plus forte : des départs ont encore aggravé le sous-effectif, d'autant que les salaires sont au plus bas.

La réaction collective des cheminots est effectivement la seule solution pour résoudre ces problèmes.

Kéolis Chaumont :  Une grève pour les salaires et les conditions de travail

Echo d'entreprise
06/10/2021

Des salariés de la société Kéolis Cmonbus Chaumont se sont mis en grève lundi 4 et mardi 5 octobre, ils protestent contre la dégradation de leurs conditions de travail et pour l'augmentation des salaires et dénoncent la politique d'économies de la direction de Kéolis. Or la société Kéolis assure le transport public, dans le cadre d'une Délégation de service public, pour l'agglomération de Chaumont avec un objectif affiché de rentabilité. Et cette dernière se garde bien de donner son avis, arguant du fait que c'est une affaire de gestion de la société Kéolis.

Les travailleurs ont bien raison de ne rien attendre de l'agglomération et de se battre pour leurs propres intérêts.

Chaumont : employés municipaux :  En grève dès la rentrée

Echo d'entreprise
24/09/2021

Les agents municipaux de Chaumont sont tous rattachés à la communauté d'agglomération. Depuis un an, les conditions de travail empirent : de nouvelles tâches apparaissent sans plus d'agents. Les contrats précaires sont toujours aussi nombreux et les salaires stagnent. Autre attaque : l'application de la loi Dussopt, qui prévoit d'obliger les fonctionnaires territoriaux à travailler plus pour le même salaire.

Une première journée de grève a eu lieu jeudi 2 septembre. 200 agents se sont rassemblés devant le siège de la Communauté d’agglomération puis sont allés devant la mairie.

Le président de l’Agglomération comme la maire de Chaumont ont botté en touche.

Pour se faire entendre et défendre leurs conditions de vie et de travail, les agents ne pourront compter que sur leur mobilisation.