Fonderie Eurocast (Delle -Territoire de Belfort) : La grève a fait reculer une direction arrogante14/03/20212021Brèves/medias/breve/images/2021/03/20210309_Photo_Eurocast_en_greve_0.jpg.420x236_q85_box-21%2C0%2C1979%2C1101_crop_detail.jpg

Brève

Fonderie Eurocast (Delle -Territoire de Belfort)

La grève a fait reculer une direction arrogante

Illustration - La grève a fait reculer une direction arrogante

Lundi 8 mars, dans cette fonderie d’aluminium du groupe GMD, sous-traitante de l’automobile, les ouvriers des trois équipes ont démarré la grève, avec la CGT, à la suite du résultat des négociations annuelles sur les salaires. 20 euros bruts, c’est juste une aumône, après zéro en 2020, et alors que les actionnaires de GMD ne cessent d’aspirer des bénéfices.

En même temps, la direction voulait supprimer le jour férié supplémentaire, dit « lundi de la Fête de Delle ». C’est un point qui focalisait aussi la colère accumulée depuis des mois contre le directeur, arrivé il y a deux ans, bardé d’un autoritarisme de caserne, qui a multiplié les brimades et les coups tordus.

Il aura réussi à provoquer la grève, suivie par quasiment tous les travailleurs, une centaine sur les 120 (encadrement compris) que compte l’usine. Toute la production, si urgente en temps normal, a alors été arrêtée, les accès bloqués jour et nuit, la direction empêchée de rentrer, et ses mauvais coups étalés dans la presse locale.

Après trois jours de grève, en présence du haut DRH du groupe Fonderie GMD et d’un inspecteur du travail, la direction accordait finalement 38 euros bruts d’augmentation ; les grévistes en voulaient 50. La suppression du jour férié est abandonnée. Si le compte n’y est pas pour le salaire de base, il y aura une prime de 300 euros en avril, et le versement de 375 euros, par salarié, au CSE pour des chèques cadeaux de Noël, qui avaient été sucrés en 2020. Et aussi l’engagement qu’il n’y aura aucune sanction contre les cinq grévistes menacés par la direction d’être assignés au Tribunal pour incitation au blocage de l’usine.

Les travailleurs de chaque équipe ont voté la reprise du travail vendredi matin 12 mars avec le sentiment de s’être fait respecter, en ayant relevé la tête ensemble.

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