L'Est républicain-ouverture Besançon : « Le camp des travailleurs »

Nicole Friess , militante syndicale et LO. Photo ludovic LAUDE
EN 2008, elle avait obtenu 2,03 % des suffrages à la tête de la liste de Lutte ouvrière. Nicole Friess a quitté en septembre dernier son poste d'agent administratif au CHU, elle conduit à nouveau la liste LO.
Que les Bisontins n'attendent pas d'elle des propositions pour l'économie locale, le commerce ou la culture. À LO, on n'est pas candidat pour parler du tramway ou des feux tricolores de Micropolis. « Compte tenu de la situation dramatique, chômage, vie chère, attaques contre les plus pauvres, on est là pour appeler à voter contre ce gouvernement socialiste qui s'est couché devant Mittal et PSA et est au service du grand patronat avec son pacte. On défend un plan de lutte quand la classe ouvrière aura retrouvé le moral », souligne Nicole Friess.
Les mesures radicales que Lutte ouvrière estime nécessaires de mettre en application n'ont pas changé : interdiction des licenciements, contrôle des comptes des grandes entreprises par les travailleurs, levée du secret bancaire et commercial. Car comme le dit Nicole Friess « si demain il y a des luttes profondes, il faut que les travailleurs aient une feuille de route ».
« Voter FN, c'est se tirer une balle dans le pied »
Remontés contre le gouvernement, les militants de Lutte ouvrière précisent ne pas être « sur le même registre » que le Front de gauche et proposent leur programme de lutte. « On a déclaré la guerre aux travailleurs, il faut affirmer la dignité de la classe ouvrière. Il faut aussi ne pas laisser le monopole de la contestation dans la rue à la droite et l'extrême- droite ».
Quant au vote Front national, il revient pour les travailleurs désemparés « à se tirer une balle dans le pied car si l'extrême-droite arrive au pouvoir, elle sera au service des patrons mais en plus autoritaire ». Nicole Friess était jeudi matin aux côtés du personnel du centre hospitalier spécialisé de Novillars manifestant devant l'ARS.
Lutte ouvrière présente des listes à Montbéliard, Valentigney, Audincourt et Belfort. Une façon de se saisir des opportunités pour « faire entendre le camp des travailleurs », selon l'intitulé de la liste. Nicole Friess l'affirme : « On est révolutionnaire et internationaliste. Les racines du mal, c'est la richesse du grand patronat. Ce système se cassera la figure tôt ou tard, en attendant, il faut sauver notre peau ».
Yves ANDRIKIAN
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© L'Est Républicain, Samedi le 22 Février 2014 / Ouverture Besançon / Besançon
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