Accroche-toi au pinceau, je retire l'école...

Le principal du collège Saint-Rémi (Reims) a envoyé un mail aux parents d'élèves : il y explique qu'au vu des dépenses de sécurité, il n'y a plus d'argent pour embellir le collège.

Du coup, il propose aux élèves (de 11 à 15 ans, donc) de venir travailler gratuitement pendant deux jours de leurs vacances pour repeindre ici ou là et faire des travaux , ce qui, rappelons-le, est strictement interdit par la loi. Grand seigneur, il indique que le collège fournira la peinture.

Il ne faut surtout pas croire que ce monsieur se soit brusquement converti aux pédagogies alternatives, histoire de mettre les élèves en responsabilité et d'agir pour qu'ils respectent leur cadre de travail. Non, beaucoup plus simplement, il cherche à contourner les coupes budgétaires imposées par l'État et le département (qui gère les collèges).

Il est vrai qu'à son niveau, il est plus facile de mettre au boulot de jeunes élèves plutôt que d'exiger de sa hiérarchie des moyens supplémentaires.