Bourg-Fidèle : Métal Blanc, condamné pour la mort d’un ouvrier.

L’entreprise Métal Blanc, installée dans un petit bourg des Ardennes, spécialisée dans le recyclage des batteries de voitures, vient d’être condamnée par le tribunal suite à une « succession de négligences et de manquements à la sécurité » causant la mort d’un ouvrier de l’entreprise.

Il a tout de même fallu deux ans pour que la justice reconnaisse les responsabilités de l’entreprise dans l’explosion d’un moule de coulage de plomb en fusion qui a emporté la vie de cet ouvrier. Si l’entreprise doit verser une amende de 20 000 euros à la famille du défunt ainsi que 75 000 euros environ pour le préjudice morale et les frais de dossier, le PDG, lui, a réussi à obtenir la relaxe pour l’accusation d’homicide involontaire.

Ce n’est pourtant pas la première condamnation de cette entreprise classée Seveso. Elle a déjà été condamné en 2010 pour avoir pollué le sol, les nappes phréatiques en contaminant par le plomb, non seulement ses salariés, mais également les riverains, alors victimes de saturnisme et de cancers entre 1996 et 1999. Depuis, elle n’a cessé de réduire ses dépenses d’entretien et de maintenance par souci de rentabilité.

Nombre d’entreprises ont recours à ces pratiques et certaines ont été condamnées suite aux accidents, mais les amendes dérisoires au regard des dégâts qu’elles causent à la population et à l’environnement, constituent pratiquement des permis de polluer et de tuer.

Il faut enlever à ces entreprises obnubilées par le profit, irresponsables et nuisibles, le droit de mettre en danger toute la société en les mettant sous le contrôle direct des salariés et de toute la population et en les soustrayant aux considérations marchandes.