Brève
LIDL, CORA
Ceux qui sont en première ligne et ceux qui encaissent derrière
Très peu de mesures de protection et de sécurité sont appliquées dans la plupart des supermarchés : les masques, les gants sont en nombre insuffisant, tandis que le personnel est lui aussi en sous-effectif. Chez Lidl Sarreguemines, sur les 18 employés, seules 8 sont encore en mesure de venir travailler. Ce qui tourne à peu près correctement n’est souvent dû qu’au bon sens et au dévouement des employés qui mettent certaines mesures en avant.
Par contre, il y a bien quelque chose qui préoccupe les patrons de la grande distribution : leur chiffre d’affaires, en plein envol ces dernières semaines. Pour eux, il faudrait vendre le maximum, et si possible plus que le magasin d’à côté ! Comme en temps de guerre tout est bon pour faire du fric : à tel point que des employés déjà en sous-effectif se voient demandés de décharger et mettre en rayon les promos prévues pour le printemps (plantes, aspirateurs, etc.), bref des produits absolument pas indispensables à la vie courante.
Dans ce contexte, la prime de 1 000 euros promise aux salariés en première ligne a du mal à passer. Chez Lidl, le patron a même osé annoncer qu’elle ne serait que de 600 euros car, selon lui, 400 euros auraient déjà été versés avec la prime imposée par les gilets jaunes.