Neuhauser – Moselle : Coup de colère24/04/20182018Brèves/medias/breve/images/2018/04/Coup_de_colere_chez_Neuhauser.jpg.420x236_q85_box-0%2C390%2C4160%2C2730_crop_detail.jpg

Brève

Neuhauser – Moselle

Coup de colère

Illustration - Coup de colère

A l’initiative de la CGT de l’usine, les salariés de la boulangerie industrielle Neuhauser avaient prévu de se mettre en grève le jeudi 19 avril dans le cadre de la journée de mobilisation interprofessionnel : l’occasion pour eux de protester contre les mauvaises conditions de travail et les bas salaires. Mais l’annonce en début de semaine par la direction de supprimer des postes, notamment ceux des intérimaires a mis le feu aux poudres et déclenché la grève dès le lundi soir. Cette nouvelle menace est d’autant moins passée qu’elle fait suite à un premier plan social imposé en 2017 par le groupe Soufflet, propriétaire de Neuhauser. Un groupe riche à millions qui a vu la même année sa fortune personnelle augmenter de 300 millions d’euros d’après le magazine Challenges.

Il n’en fallait pas plus pour que plus de la moitié des 550 salariés de l’usine répondent présents et se mettent en grève, organisant piquet de grève et assemblée générale devant l’usine. La direction qui avait anticipé la grève du 19 avril en mettant en congés forcés une partie des salariés non-grévistes a été prise de court par cette réaction spontanée dès le 16 avril. Et après quatre jours de grève, et autant de jours de production perdue pour elle, elle a bien dû reculer. Le directeur de l’usine a même été convié à venir s’expliquer et négocier devant l’ensemble des salariés mobilisés, ce qu’il n’a pas du tout apprécié.

Les salariés ont finalement décidé collectivement de reprendre le travail le jeudi 19 avril au soir après que la direction se soit engagée à ce qu’aucun poste ne soit supprimé et que des négociations complètes sur les conditions de travail, ainsi qu’une nouvelle grille de salaire permettant d’évoluer soit mise en place et respectée. Ces négociations devaient commencer dès le lundi 23 avril sous l’œil avisé des salariés prêts à se remobiliser.

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