Tagar (Carignan, Ardennes) : Des propos d’une impudence crasse29/10/20182018Brèves/medias/breve/images/2018/10/tous_des_faineants.png.420x236_q85_box-0%2C44%2C267%2C195_crop_detail.png

Brève

Tagar (Carignan, Ardennes)

Des propos d’une impudence crasse

Illustration - Des propos d’une impudence crasse

N’ayant reçu aucune réponse après avoir sollicité une partie des travailleurs licenciés de PCH Metals (usine de Châlons-en-Champagne dans la Marne, spécialisée dans les radiateurs et pièces de tôlerie, liquidée en juillet dernier, 87 licenciements, reprise en Scop par 17 d’entre eux), le patron de Tagar (PME de 28 salariés, sous-traitant industriel dans le secteur de l’acier, basée à Carignan dans les Ardennes) se répand en lamentations dans la presse locale.

Voici ce qu’il y déclare : « Le coupable de votre chômage, ce n’est pas la mondialisation ou l’immigration ou le patronat. Le coupable de votre chômage, c’est l’immobilisme. » Eh oui, pour lui, déménager à 110 km ne devrait pas faire reculer un chômeur ! Mais outre le fait que c’est bien le patronat qui décide des fermetures d’usine comme PCH Metals, et donc que ce sont bien les patrons qui sont responsables du chômage et non les travailleurs, ces derniers ne sont pas des machines. Ils ont une famille, des amis, toute une vie sociale qui ne peut pas déménager avec eux. Ils ont aussi parfois investi dans une maison. Et, par ailleurs, ce patron omet de déclarer qu’il est resté bien discret concernant le montant des salaires proposés, bien plus faibles que ceux des anciens salariés de PCH.

Il faudra bien un jour leur faire ravaler leur arrogance.

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