Brève

Punch Powerglide (ex-GM) Strasbourg

La direction voulait produire à tout prix, les travailleurs ont été plus responsables qu'elle

Punch Powerglide (ex-GM) Strasbourg : La direction voulait produire à tout prix, les travailleurs ont été plus responsables qu'elle
La direction voulait produire à tout prix, les travailleurs ont été plus responsables qu'elle

A Punch, le dimanche 8 mars la direction téléphonait aux travailleurs du SAV (service après-vente) pour leur annoncer qu’un travailleur du secteur était touché par le Covid-19 et hospitalisé. Le secteur était donc fermé et les travailleurs priés de rester chez eux.

la semaine précédente, les jours de chômage et de congés qui avaient été annoncés étaient annulés.

Suite au confinement de toute la population par Macron, le 16 mars, la convocation d'un CSE extraordinaire mardi 17 au matin laissait présager de la fermeture de l'usine Punch de Strasbourg qui fabrique des boîtes de vitesse pour ZF en Allemagne, autant dire rien de bien essentiel pour la survie des habitants enfermés chez eux.

Oh surprise ! la direction a annoncé que, bien au contraire, l'usine allait continuer de tourner et même que des intérimaires seraient embauchés pour répondre aux besoins du commanditaires ZF.

Autant de cynisme, d'aveu public que la santé des travailleurs sur les chaînes de production passe loin derrière l'appétit du patron de faire du fric à n'importe quel prix a fait monter la fièvre chez les travailleurs. D'autant plus qu'un nouveau cas avait été diagnostiqué en Fonderie ce mardi 17.

La CGT, suivie par la CFDT, a appelé les travailleurs, ce mercredi 18 au matin à l'entrée de l'équipe, à faire usage de leur droit de retrait. Devant la quasi-unanimité des travailleurs, la direction s'est dépêchée de convoquer deux délégués des deux syndicats à une nouvelle réunion. Là le patron en personne a insisté en suppliant presque les représentants des syndicats de continuer le travail jusqu'à vendredi. Mais devant le refus déterminé des représentants du personnel et des travailleurs, la direction a reculé et, à 10 heures du matin, elle annonçait que l'usine serait fermée pendant 4 semaines.

Rien tel qu'un coup de colère des travailleurs pour faire entendre raison aux patrons.

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