Mulhouse : L’esclavage moderne qui ressemble à l’ancien11/08/20192019Brèves/medias/breve/images/2019/08/Deliveroo_25739651164.jpg.420x236_q85_box-0%2C131%2C600%2C469_crop_detail.jpg

Brève

Mulhouse

L’esclavage moderne qui ressemble à l’ancien

Illustration - L’esclavage moderne qui ressemble à l’ancien

Un jeune Mulhousien de 24 ans est dans le coma depuis jeudi 8 Août. Il effectuait une livraison de plats cuisinés pour le compte de Deliveroo, société pour laquelle il est en contrat depuis presque deux mois.

Mais ce jour-là, il fait une très mauvaise chute dans une descente. Il souffre d'un traumatisme crânien important et son état de santé inquiétant nécessite son transfert dans un service spécialisé à Colmar, à l'hôpital Pasteur. Sa famille et ses proches craignent qu'il ne reste paralysé à vie ou lourdement handicapé.

Dans la presse locale, une proche du cycliste qui travaille elle aussi pour Deliveroo dit sa colère contre cette société, dont elle dénonce le système. La cycliste passe en revue ce qui attend le futur prestataire : condition de travail dangereuse, statut opaque, couverture sociale insuffisante.. C'est de l'esclavagisme moderne.

La livreuse détaille le fonctionnement du site. « Sur les réservations de planning, on peut réserver 50 à 55 heures, mais dans la réalité, certains cyclistes réservent jusqu'à 80 heures par semaine... Cela fait plus de dix heures par jour à un rythme de fou. La plupart des livreurs travaillent entre six et huit heures par jour dans des conditions extrêmes.»

Derrière le travail « ultra-moderne » fixé en temps réel par connexion et le mode de livraison en vélo soi-disant écolo, il reste la vieille exploitation et la rémunération à la tâche d’un autre siècle.

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