L'hôpital public soigne les profits de la clinique privée

À Saint-Dizier, la clinique François Ier doit déménager progressivement vers les locaux de l'hôpital public. Les deux structures cohabiteront à terme au sein du même espace. Les premiers espaces de soins partagés seront accessibles début septembre.

Les directions des deux entités louent la "mutualisation" et prétendent avoir trouvé le moyen de sortir du rouge les deux structures, endettées l'une comme l'autre d'après elles. Cette manière de présenter les choses est déjà un mensonge : la clinique appartient en effet au groupe Courlancy qui est en train de construire à Reims la plus grande clinique privée du pays. Quant à la dette de l'hôpital, c'est le résultat d'une politique qui a conduit à ce que les salariés des hôpitaux engraissent les banques.

En attendant, cette "mutualisation" se traduit par des déménagements de services et des inquiétudes sur certaines activités. Les locaux de l'hôpital sont récents : ils ont été inaugurés en 2009. Le déménagement de la clinique a tout l'air d'un beau cadeau sur fonds publics : le loyer payé par la clinique ne sera rien à côté de la belle opération qui consiste à se débarrasser des anciens locaux.
Mais le pire dans cette "mutualisation", c’est la suppression de 17 postes, un véritable scandale qui va permettre au groupe Courlancy, propriétaire de la clinique d’augmenter ses bénéficies sur le dos des patients et des salariés avec la complicité des pouvoirs publics.

Décidément, les profits des groupes capitalistes sont bien soignés.