La Chapelle-Saint-Luc (Aube) : Michelin : le chantage se met en route05/10/20192019Brèves/medias/breve/images/2019/10/crise2.jpg.420x236_q85_box-0%2C107%2C1140%2C748_crop_detail.jpg

Brève

La Chapelle-Saint-Luc (Aube)

Michelin : le chantage se met en route

Illustration - Michelin : le chantage se met en route

Lundi 16 septembre, la presse nationale et locale citait des extraits d’un document interne au groupe Michelin, qui plaçait quatre usines françaises sur la sellette pour cause de « nette dégradation de leur compétitivité ». Mais ce sont tous les sites qui sont concernés.

Dans sa guerre commerciale avec les concurrents, Michelin voudrait enrôler les travailleurs, les utiliser comme fantassins, comme chair à profit. C’est pourquoi, à l’usine de La Chapelle-Saint-Luc, comme sur les autres sites, les directions mettent en place des groupes de travail, où les salariés auront à faire eux-mêmes des propositions pour améliorer la productivité de l’usine.

On sait ce que valent de telles initiatives : dans le public comme dans le privé, il s’agit de rendre les travailleurs complices de leur propre exploitation, en leur demandant de réfléchir eux-mêmes à des aménagements de postes et d’horaires, dont les seuls qui seront retenus seront évidemment ceux qui font baisser les coûts, donc grimper les bénéfices patronaux.

Michelin veut alimenter l’angoisse et pousser les ouvriers à accepter de nouveaux reculs de leurs conditions de travail, en leur faisant croire que c’est la condition pour assurer la pérennité des emplois. C’est un chantage indigne, et c’est mensonger.

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