Strasbourg : Punch Powerglide : 50 licenciements de plus23/10/20192019Brèves/medias/breve/images/2019/10/illustration_sans_titre-2-2_0.jpg.420x236_q85_box-0%2C52%2C560%2C368_crop_detail.jpg

Brève

Strasbourg

Punch Powerglide : 50 licenciements de plus

Illustration - Punch Powerglide : 50 licenciements de plus

La direction de Punch, ex-GM de Strasbourg, dans une réunion extraordinaire du CSE, le 9 octobre, a annoncé que, la situation économique étant défavorable au marché de l’automobile en Europe et dans le monde, elle allait devoir « réorganiser » la production en supprimant 50 postes pour « sauvegarder sa compétitivité ».

Ces annonces sont enveloppées dans un long bulletin d’information au personnel dans lequel la direction évoque le Brexit, la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis, les contraintes environnementales, etc. Punch Powerglide fabrique des transmissions automatiques depuis 2013. L’entreprise est tributaire de son commanditaire ZF qui fabrique les boîtes de vitesses pour les grosses cylindrées allemandes, BMW en particulier.

Or ZF diminue ses commandes de 100 000 unités pour les années 2020 et 2021. ZF a d’ailleurs annoncé aussi un millier de licenciements dans son usine de Sarrebruck. Cette annonce vient après deux plans successifs de départs volontaires, dont le dernier n’a rencontré qu’un maigre succès puisque, pour 87 personnes encouragées à partir, un peu plus d’une trentaine seulement l’ont fait.

La suppression de 50 postes est présentée aux travailleurs comme un moindre mal puisque ce seraient « seulement » les indirects qui seraient touchés. Ce verbiage sur les directs et indirects sert avant tout à faire croire aux travailleurs qu’ils ne jouent pas dans les mêmes catégories et à entretenir la méfiance entre eux. Ce plan de suppression d’emplois n’empêche pas la direction d’imposer des heures supplémentaires, des samedis travaillés obligatoires et de prévoir de faire travailler les jours fériés des 1er et 11 novembre.

Et l’entreprise a dégagé 40 millions de profits ces deux dernières années…

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