Mort d’un ouvrier cordiste à Cristanol : Rassemblement à l’ouverture du procès08/10/20192019Brèves/medias/breve/images/2019/10/ordiste_silo_1.jpg.420x236_q85_box-0%2C0%2C760%2C428_crop_detail.jpg

Brève

Mort d’un ouvrier cordiste à Cristanol

Rassemblement à l’ouverture du procès

Illustration - Rassemblement à l’ouverture du procès

Le 21 juin 2017, Quentin Zaraoui-Bruat, un ouvrier intérimaire cordiste de 21 ans, mourait enseveli sous 370 tonnes de résidus de céréales dans un silo de la distillerie Cristanol, à Bazancourt. Vendredi 4 octobre s’est ouvert à Reims le procès de l’entreprise sous-traitante ETH, qui l’employait.

L’association « Cordistes en colère, cordistes solidaires », qui appelait à un rassemblement devant le tribunal, a fait connaître les témoignages de ses camarades de travail. Ils décrivent l’épuisement dû aux dizaines d’heures supplémentaires imposées, aux conditions de travail dangereuses, dans l’obscurité, la poussière et la chaleur étouffante dans ces silos métalliques en plein soleil.

Ils racontent qu’aucun des cinq ouvriers présents ce jour-là, tous intérimaires, n’avait reçu les formations nécessaires en matière de sécurité. Ils ne disposaient pas non plus des téléphones spécifiques ne produisant pas d’étincelles, qu’ils auraient dû pouvoir utiliser pour prévenir quelqu’un à l’extérieur du silo en cas de problème.

Et surtout, ils expliquent que la direction de Cristanol, uniquement soucieuse de ne pas interrompre la production, les a envoyés décolmater un silo aux deux-tiers plein, en urgence et au mépris de toutes les règles de sécurité. C’est l’ouverture d’une trappe de vidange dans ce silo qui a causé la mort de Quentin, et qui a failli emporter également son camarade de travail qui essayait de le sortir de là.

Les membres de l’association le disent : ce qui a tué Quentin, c’est « la course au rendement et la pression instaurée par le donneur d'ordres qui ruissellent sur une cascade de sous-traitants » En bref, la soif de profit.

Partager